Alcool : les jeunes en première ligne

C’est l’organisation Mondiale de la santé (OMS) qui l’écrit dans son rapport publié fin juin sur la consommation d’alcool dans le monde, la santé et le traitement des troubles liés à l’usage de substances.

Le constat est sans appel : l’alcool a tué 2,6 millions de personnes en 2019, ce qui représente 4,7 % des morts dans le monde cette année-là. La zone Europe enregistre l’un des chiffres les plus élevés en matière de mortalité. C’est aussi le vieux continent qui concentre les niveaux les plus élevés de consommation, avec 9,2 l par habitant – la moyenne mondiale étant de 5,5 l par habitant.

Selon le rapport de l’OMS, l’alcool est responsable de quasiment 1 décès sur 20 chaque année au niveau mondial, en incluant les accidents de la route, les violences, les abus ainsi que les différentes maladies, qui en résultent. D’après les estimations, sur l’ensemble des décès attribuables à l’alcool en 2019, 1,6 million étaient dû à des maladies non transmissibles, dont 474 000 à des pathologies cardiovasculaires et 401 000 à des cancers. Quelque 724 000 décès étaient liés à des blessures, consécutives notamment à des accidents de la route, à l’automutilation et à la violence interpersonnelle.

Le rapport relève également que 3,7 % de la population mondiale vit avec une dépendance à l’alcool.

A ce tableau déjà accablant s’ajoute un chiffre on ne peut plus inquiétant : en 2019, la part la plus élevée (13 %) de décès attribuables à l’alcool concernait les jeunes âgés de 20 à 39 ans. 

À l’échelle mondiale, 23,5 % de l’ensemble des jeunes de 15 à 19 ans étaient des buveurs d’alcool habituels au moment de l’enquête, les taux les plus élevés pour cette tranche d’âge étant là encore enregistrés en Europe puisqu’ils grimpent à 45,9 % !

L’OMS appelle les gouvernements à agir pour réduire le fardeau social et sanitaire imputable à l’alcool, notamment en renforçant les restrictions sur la disponibilité de l’alcool, en appliquant des interdictions ou des restrictions complètes sur la publicité et la promotion de l’alcool, et en augmentant les prix de l’alcool par le biais de taxes d’accises et de politiques de prix.

France Assos Santé qui soutient notamment l’instauration d’un prix minimum par unité d’alcool ne peut que se joindre à cet appel. Début juin, France Assos Santé s’est engagée avec plusieurs associations de son réseau dans une campagne de plaidoyer pour dénoncer les stratégies marketing des alcooliers qui ciblent les jeunes et dire stop aux publicités en faveur de l’alcool qui inondent le chemin de l’école :

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