Conseils d’anciens participants pour réussir son Défi de janvier

La 6e édition du Défi de janvier va démarrer et pour ceux qui hésitent à se lancer, par crainte de ne pas savoir comment résister aux tentations, de se sentir jugés ou exclus, voici, pour bien se préparer, les retours d’expérience et les conseils de Farah, Erwan et Frédéric, qui ont tous déjà osé l’aventure.

Présentation des 3 protagonistes

Frédéric, 39 ans, est désormais un habitué du Défi de janvier.  Ses premiers essais ont vite avorté, mais l’an dernier, alors qu’il vivait de grands changements dans sa vie, enfin il a réussi à tenir ! Farah, 28 ans, qui travaille dans la santé et faisait régulièrement la promotion du Défi de janvier dans le cadre de son travail se devait évidemment de tenter l’expérience et a donc déjà relevé le Défi en 2023 et 2024. Quant à Erwan, 40 ans, l’édition 2024 a marqué son baptême du mois sans alcool. « J’étais curieux de savoir si l’arrêt de l’alcool me permettrait de récupérer une forme de santé que je ne connais pas, sachant qu’il ne s’est probablement jamais passé un mois entier sans que je ne boive de l’alcool depuis l’âge de 16 ans », explique-t-il.

Leurs motivations

Au moment de son premier Défi en 2023, Farah buvait peu, ce qui ne l’a pas empêché de beaucoup appréhender un arrêt total durant un mois entier. Elle s’étonne finalement d’avoir passé cette période sans trop de difficultés. L’année suivante fut pour elle un peu différente. Si Farah avait peu bu au sortir de l’hiver et au printemps à la suite de son premier Défi, elle s’est laissé rattraper par les apéros en terrasse dans le courant de l’été et a fini par conserver, les mois suivants, l’habitude de boire un verre chaque soir avec sa colocataire. Au moment d’entamer son second Défi l’an dernier, elle buvait donc presque quotidiennement. Frédéric aussi buvait quotidiennement sans en avoir vraiment conscience. Il s’en est rendu compte en notant ses consommations tous les jours de décembre, fin 2023, dans l’application Mydéfi. Il dépassait de peu les doses recommandées, en moyenne une seule fois par semaine, mais il buvait bel et bien tous les jours. Pour Frédéric, l’alcool est principalement consommé avec des amis, en afterworks qui durent parfois jusqu’en milieu de soirée. Bien que l’alcool ne représente pas spécialement pour lui un grand danger pour sa santé, il a été interpellé par ces résultats sans équivoque, a enfin trouvé la motivation durant l’édition 2024 et a tenu un mois entier ! Erwan, de son côté, ne buvait pas tous les jours quand il s’est lancé dans l’aventure. Ses habitudes de consommation étaient quasiment toujours liées à des sorties entre amis et sa principale appréhension était de se passer du plaisir de la dégustation, car, explique-t-il, son rapport à l’alcool est finalement très gourmand. Cependant, alors qu’il passait le cap de la quarantaine cette année-là, les questionnements sur le rapport entre sa consommation d’alcool et sa santé ont commencé à émerger.

Résister aux tentations

Pour chacun des trois participants, l’idée de se lancer un défi à eux-mêmes a été une véritable motivation en soi et, le mois s’écoulant, malgré les tentations, tous se disaient que ce serait dommage de « craquer » avant la fin et de gâcher les efforts entrepris jusque-là. Erwan, bataillant avec sa gourmandise a parfois juste trempé ses lèvres dans un bon verre de vin. Cependant, il a décliné plusieurs propositions de sorties pour « boire un verre » durant le mois et reconnaît que le Défi l’a peut-être un peu isolé par rapport à d’habitude. Farah de son côté n’a refusé aucune sortie. « En hiver, on sort moins. Je ne sais pas si j’aurais réussi à faire un mois entier sans alcool en juillet », s’interroge-t-elle. Frédéric, quant à lui, a pris le parti de prévenir, dès le début, tous ses amis, sans jamais s’empêcher de continuer ses afterworks. Il a craint que les propositions d’alcool dans le cadre professionnel, lors de salons ou de la galette des rois notamment, soient plus difficiles à décliner. Crainte non motivée, en réalité. « Finalement, dans le cadre professionnel, personne n’insiste, ni ne pose de questions. En revanche, la seule alternative à l’alcool reste alors souvent l’eau du robinet », regrette-t-il.

Cette question des boissons alternatives à l’alcool se révèle assez importante pour les participants. Farah regrette d’avoir finalement remplacé l’alcool par des sodas, malheureusement sucrés, tout au long du mois de janvier, déplorant que l’on ne serve pas partout de cocktails sans alcool et qu’ils soient dans tous les cas assez chers. Frédéric a opté pour des boissons pétillantes à base de maté quand il en trouvait, des jus de fruits ou du soda. Enfin, pour Erwan le gourmet, ce mois sans alcool a été l’occasion de nouvelles explorations gustatives : « J’avais envie de saveurs fortes, de boissons qui donnent ce petit coup de fouet que je retrouve dans l’alcool. Je prenais des jus de tomates bien épicés, des boissons avec du gingembre aussi ».

Dans l’ensemble, nos 3 participants ne se sont pas sentis très soutenus dans leur démarche par leur entourage. Tous les trois ont même parfois été confrontés à des pressions plus ou moins lourdes à prendre un verre. « En France, remarque Farah, on catégorise les personnes qui ne boivent pas comme n’étant pas drôles ou n’ayant pas envie de faire la fête alors que ce n’est pas le cas ! » Elle recommande de relever le Défi avec un proche, comme elle l’a fait avec sa colocatrice : « C’était une grande aide de faire le Défi ensemble. On s’encourageait à ne pas prendre notre petit verre habituel en rentrant après le travail, et lorsque l’on sortait, c’était plus facile d’avoir une complice sans alcool au milieu des soirées où tout le monde en consomme ».

Bénéfices et suites du Défi

Dans la mesure où Frédéric vivait une période de grands changements lors du Défi de l’an dernier – en plus de se passer d’alcool, il avait également opté pour un régime végétarien -, il a du mal à évaluer les bénéfices obtenus par l’arrêt spécifique de l’alcool. En revanche, il se souvient bien de son premier verre après le Défi : « Le 3 février, j’ai repris une bière avec mon père, puis je n’ai pas bu pendant presque un mois mais, par la suite, les afterworks ont repris comme avant ». Il a l’impression de consommer cependant un peu moins qu’auparavant. Il envisage d’ailleurs, pour le vérifier, de réutiliser l’application Mydéfi pour mesurer exactement ses consommations, et pourquoi pas, de refaire cette année encore le Défi de janvier. Farah et Erwan ont tous deux noté un vrai bénéfice sur leur sommeil. Farah a redécouvert ce qu’étaient les week-ends aux nuits réparatrices et Erwan reconnaît s’être vraiment bien reposé durant tout un mois, d’autant, ajoute-t-il, qu’il est un peu moins sorti.

Farah et sa colocataire ont d’ores et déjà prévu de relever le Défi de janvier 2025, pour leur troisième année consécutive. « Ce Défi est une pause annuelle bienvenue qui me permet de faire le point sur mon rapport à l’alcool et de repartir du bon pied pour l’année à venir », relève Farah. Même constat pour Erwan qui voit cette pause annuelle comme un bon geste pour sa santé. Il confie par ailleurs que, s’il a recommencé à boire entre amis après le mois de janvier, il n’a cependant pas été ivre une seule fois de toute l’année et que, désormais, lorsqu’il n’a pas envie d’alcool, il a autant de plaisir à prendre un perrier-citron qu’une bière légère, qu’il commandait finalement davantage par automatisme. Son conseil pour ceux qui se lancent cette année : « Tester en amont des boissons alternatives qui font plaisir pour être prêt lorsque les tentations de boire de l’alcool se présenteront ».

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