En cas de pathologie lourde nécessitant un traitement dont on peut craindre les effets secondaires, la demande d’un second avis médical peut participer à éclairer la décision du patient. Cette option n’est pas soumise à l’approbation de l’équipe soignante. Le patient est libre d’y recourir ou non. Les établissements sont invités à lui faciliter la tâche.
C’est un droit dont les patients se prévalent peu. La demande d’un second avis médical permet de valider ou d’invalider l’orientation thérapeutique proposée par un premier praticien.
Cancers, épilepsie, insuffisance cardiaque, maladie de Crohn… La question de solliciter un second avis médical « se pose notamment en cas de traitements lourds susceptibles de générer des effets secondaires importants », explique Philippe Bergerot, radiothérapeute et administrateur de la Ligue contre le Cancer. La demande d’un second avis médical est d’autant plus pertinente que l’affection donne lieu à plusieurs possibilités d’intervention.
Première étape : l’accès au dossier médical
Pour la Ligue, « Cette démarche doit vous être facilitée et être réalisée dans un climat de confiance et de transparence. Vous devez pouvoir obtenir la communication des éléments de votre dossier médical pour les soumettre au médecin à qui vous demandez ce deuxième avis. La demande d’un deuxième avis médical ne doit toutefois pas retarder la mise en œuvre d’un traitement rapide si cela est nécessaire ».
Rappelons que depuis l’adoption de la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades, les établissements et les professionnels de santé sont tenus de fournir au patient qui le demande les éléments de son dossier médical. Retrouvez sur le site du Collectif interassociatif sur la Santé (CISS, éditeur de 66 Millions d’Impatients) une fiche pratique spécifiquement dédiée à l'accès au dossier médical.
Le second avis médical : une pratique plutôt bien acceptée des médecins
« Pour obtenir un second avis, les patients ont souvent tendance à se tourner vers des praticiens réputés, explique Philippe Bergerot. A Saint-Nazaire, par exemple où j’exerce, on adresse les patients qui en font la demande au CHU de Nantes ou à celui de Rennes ». Le patient peut également effectuer son choix sans s’appuyer sur l’équipe médicale l’ayant pris en charge initialement. En général, il ne rencontre pas de difficultés à obtenir un second avis. Certains praticiens peuvent toutefois s’en offusquer. Ils ne sont en aucun cas autorisés à mettre le patient sous pression, par exemple en menaçant de ne pas réaliser les soins ou de les suspendre.
Attention, les consultations pour un second avis sont susceptibles d’être facturées au prix fort dans le privé mais aussi dans le public. Les mandarins exerçant à l’hôpital sont, pour certains d’entre eux, autorisés à pratiquer une activité libérale et à facturer des dépassements d’honoraires (lire notre enquête sur les dépassements d’honoraires à l’hôpital) qui peuvent atteindre des sommes élevées.
Aussi il peut être utile pour le patient de repasser par la case « médecin traitant » (ce n’est pas obligatoire mais ça permet une meilleur prise en charge) : l’accès direct à un spécialiste étant normalement sanctionné par une baisse du taux de remboursement de 70 % à 30 % du tarif de la Sécurité sociale.
Le second avis en ligne se développe
Certains centres hospitaliers, comme l’Institut Gustave Roussy (IGR) à Paris, affichent une position nettement favorable vis-à-vis d’une seconde demande d’avis médical. C’est ainsi que sur le site de l’IGR, le patient ou son médecin (dûment mandaté) peuvent adresser en ligne les éléments du dossier à des spécialistes afin d’obtenir leur lecture de la situation. « Une prise en charge secondaire à Gustave Roussy n’est proposée que dans certains cas spécifiques, lorsque la prise en charge ne peut pas être réalisée par l’équipe traitante actuelle », précise l’institut.
LE CAS PARTICULIER DE LA CANCÉROLOGIE
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la cancérologie n’est pas le domaine donnant le plus fréquemment lieu à une demande de second avis. La raison en est simple : les établissements de santé sont tenus de réunir un collège de médecins (radiothérapeutes, oncologue médicaux, chirurgiens, etc.), en amont de l’annonce du diagnostic au patient afin de lui proposer un plan de traitement. Ces réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) tendent à atténuer le tropisme pour un mode de traitement qui pourrait animer certains spécialistes (la radiothérapie pour les radiothérapeutes, la chirurgie pour les chirurgiens, la chimiothérapie pour les oncologues médicaux). Selon Philippe Bergerot, 5 % des patients à qui on annonce un diagnostic de cancer demandent un second avis.
Autre option pour le patient qui souhaiterait obtenir un second avis médical, le site deuxiemeavis.fr propose à l’internaute, après qu’il a fourni les informations dont il dispose à propos de sa maladie, de lui adresser un deuxième avis en ligne. « Cet avis est rendu sous un délai compris entre 48h et 7 jours, peut-on lire sur le site. Les décisions médicales sont parfois lourdes de conséquences et difficiles à accepter pour les patients, surtout s’ils sont touchés par une maladie grave, rare ou invalidante. Le deuxième avis médical que nous proposons sur notre site apporte une réponse concrète à ces inquiétudes ».
Le service vise à compléter et enrichir la relation que le patient a déjà construite avec son équipe médicale et ne prévoit pas de s’y substituer. Il est assuré par des médecins référents exerçant en France. Le coût du service s'élève à 295 euros. Il peut être pris en charge par certaines complémentaires santé. En termes de qualité de la démarche, précisons que le site présente l’avantage de disposer d’un conseil scientifique au sein duquel le CISS est d’ailleurs représenté.
Vous faites la promotion d’un service payant de deuxième avis médical dans lequel le CISS est représenté. C’est un joli conflit d’intérêt ! Vous passez sous silence le fait qu’il n’y a plus d’auscultation, plus d’entretien en direct, que le coût exorbitant crée une inégalité énorme d’accès à ce service. Sans parler de la complémentaire santé qui peut dans certains cas prendre ce service en charge : en bel encouragement à la dérégulation du coût de la santé et l’abandon de la prise en charge équitable des soins.
Vous êtes peut-être impatients, mais pas désintéressés…
@Mireille :
– Nous ne faisons aucunement la « promotion » du site deuxiemeavis.fr, mais informons en toute transparence (notamment en en soulignant le coût) de cette option comme de différentes autres dont on a connaissance la plus simple étant de pouvoir bénéficier d’une orientation vers une ressource médicale compétente dans son entourage géographique proche, mais cela n’est concrètement pas toujours le cas en fonction du problème de santé rencontré et de son lieu d’habitation. C’est pourquoi nous évoquons aussi les possibilités qui se développent de deuxième avis en ligne, parmi lesquelles ce qui est proposé par l’Institut Gustave Roussy et deuxiemeavis.fr qui peut se révéler dans l’état actuel des choses une option commode pour certains patients. J’insiste donc sur le fait qu’il ne s’agit pas de promotion, mais bel et bien d’information.
– Une coprésidente du CISS fait partie du comité scientifique, ce qui ne signifie pas que le CISS est membre de deuxième avis… initiative dans laquelle nous n’avons AUCUN intérêt. En revanche, nous sommes très preneur de l’information sur l’évaluation qui sera faite de la qualité de ce deuxième avis en ligne (dont nous rappelons qu’il s’agit d’une initiative tout juste naissante) et c’est avant tout en ce sens que notre coprésidente participe au comité scientifique.
– La question du coût et de sa prise en charge, au même titre que celle de la qualité, sera bien entendu prioritaire pour savoir quelle position nous adopterons dans les mois qui viennent quant à l’opportunité que notre coprésidente reste ou non parmi les membres du Comité scientifique.
Ma fille de 44 ans a eu coma diabétique et est restée 2 mois dans le coma et suite aux séquelles, elle est actuellement en "REVALIDATION" mais le centre vient de me prévenir qu'elle devait quitter le service et être soignée en "MRS" car il n'y aurait plus d'espoir qu'elle puisse redevenir "indépendante" . En effet, elle est actuellement "dépendante" et ce du au fait que "les nerfs de sa jambe droite" ont été "détruits par le diabète alors que l'autre jambes et les 2 mains semblent s'améliorer !!!!!!! et vous comprendrez qu'en tant que Mère, je ne peux accepter cette "décision" et souhaite avoir un second "diagnostic". Déjà merci et bien à vous, Eliane (ma fille : Véronique).
j’ai appris qu’a paris l’hopital de la salpetrière fournissait une forme de chirurgie mini invasive.celà correspondrait pour ma part a pouvoir eventuellement operer mon rachis lombaire.pour l’instant je serai inoperable d’après mon chirurgien actuel.
Bonjour Ma maman a un cancer généralisé (tumeur au cerveau, métastase aux poumons, trous dans les os de la hanche, du dos et du sternum). L’hôpital me demande de la mettre en ehpad. J’ai trouvé une place provisoire mais on me demande 5000 euros pour un mois (3000 euros + 2 000 euros de caution) je ne peux pas me le permettre financièrement et vu l’etat de ma maman, je ne comprends pas pourquoi on ne la met pas dans un service palliatif à l’hôpital
Ma mère est une femme de 55 ans avec antécédents de ostéosarcome mandibulaire traité depuis 93 par chirurgie (hemimandibulectomie) radiothérapie (55 gray) et chimiothérapie à base de méthotrexate suivi d’une tentative de greffe de péroné libre échouée. Récemment (fin 2018) elle a souffert d’une toux sèche atroce rebelle aux traitements classiques d’une bronchite, elle consulte un pneumologue qui lui a demandé un scanner thoracique et des analyses a faire. Le scanner a révélé une masse tumorale parenchymateuse périphérique du segment ventral du culmen avec un épanchement pleural et scissural de faible abondance des adhenomegalies laterotrachéale gauche, de la chaîne mediastinale sous carenaire et hilaire gauche. La biopsie scannoguidée a donné un Adhenocarcinome primitif du poumon à prédominance ascineuse. Le petscan a en montré en plus de ça une adhenopathie laterotrachéale controlatérale (droite) ce qui contre indique la chirurgie à ce stade là (stade 3B). Mais aussi a montré un foyer hyper metabolique mammaire droit. L’écho mammo a confirmé la présence de deux foyers au sein droit l’un est interne hamartome de 5 cm siège d’une masse suspecte macrolobulée et l’autre pré-oréolaire externe centimetrique suspect aussi. L’examen est classé BIRAD 5. La biopsie est faite sur le champs et les résultats primaires ont montré que les deux masses sont carcinomateuses en attendant l’immuno-histo-chimie qui devrait être prête dans deux jours. Je suis chirurgien dentiste et je sais bien que le pronostic est un peu sombre mais j’essaie d’avoir plus d’idées sur la conduite à tenir. Je vous remercie d’avance pour votre aide et votre soutien.
Bonjour, ma mère a la DMLA humide. Elle a des injections dans l’oeil depuis un an. Elle voudrait avoir un autre avis médical. Peut-elle consulter un autre spécialiste? Elle est prise à 100%, c’est un ambulancier qui l’emmène. Elle a 85 ans merci de vos réponses.
je suis une femme 77 ans diagnostique avec sindrome mieloproliferative et doit faire byopsie.J;ai peur parceque je fais anticoagulantes.Le risque est grand?Merci pour reponse!
Pourtant j’ai déjà deux hôpitaux qui ont refusé de donné un second avis pour le cancer de mon père si son oncologue de base n’envoie pas elle même le dossier. Or cela ne lui plaît pas que nous demandions un second avis et elle a déjà laissé tomber toute possibilité de traitement. Alors quoi ? On le laisse comme cela même s’il pouvait y avoir une chance sur des plus grands hôpitaux qui possèdent des programmes de recherche. C’est une honte…
Vous ne traitez qu’un aspect du problème: le diagnostic initial. Ceci est pertinent au départ aprés la découverte d’une affection grave.
Mais il serait utile et même indispensable de savoir comment procéder et auprès de qui, en cas de conflit (masqué bien sur…) de diagnostic concernant l’évolution de la maladie -et donc sa prise en charge- entre praticiens.
Concrètement, un amie très proche est suivie pour un cancer depuis plus de deux ans. Suite à « l’interruption COVID » celui ci a nettement augmenté. Après reprise des traitements en juin, le médecin du CHU en charge de la patiente annonce qu’il n’y a plus rien à faire il faut tout arrêter et passer en soins palliatifs. Son confrère de HAD tout aussi expérimenté déclare qu’il n’est pas d’accord, et d’ailleurs nous ne voyons rien d’alarmant sur le compte rendu scanner etc (nous savons les déchiffre depuis 2 ans !).
La famille souhaite donc un »vrai » diagnostic, ne sachant plus qui croire…
Qu’est il prévu et que peut on faire dans ce cas (en évitant les divers conflits d’ego !)
Merci
Il est dommage de constater que ce genre de service va fonctionner, je souffre depuis bientôt 10 ans et je vois que les medecins ne servent plus à rien et refusent des analyses pour que la secu ,donc l état fasse des économies et que ces mêmes mèdecins touchent une prime pouvant aller jusqu’à 8000 euros par an de cette sécu ,pour ne pas nous avoir donner trop de soins quand pourrons nous choisir de mourrir plutôt que souffrir c est n importe quoi merci
Nous ne sommes ni des malades ni des patients ,peut-être des clients qui contribuent à faire fonctionner un cabinet médical et qui permettent aux médecins d avoir un super salaire c est tout donc pas besoin d’un diagnostic de plus de toutes manières le médecin traitant refusera le résultat qui vient de qui ?d où ? Ça fait 10 1ans que je souffre et je tourne en boucle toujours les mêmes analyses rien ne bougent rien pour les ouvriers ,les sans dents c’est une réalité marche ou crevé dans la souffrance
Et puis effectivement le suivi comment faire pour voir un spécialiste après ce 2ème avis puisque c’est le médecin traitant qui décide, il ne fera jamais un courrier d adressage sur un diagnostic qui n est pas le sien c est bidon ce truc pour nous prendre encore du fric
Il n’y a que le dessus du panier qui est soigné ,c’est la medecine des riches ,ils n ont pas besoin d’un 2ème diagnostic eux , oh je suis étonnée