Le 7e numéro de Rose Magazine vient de paraître ! Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce magazine glamour et luxueux s’adresse aux femmes malades de cancer et est distribué deux fois par an, à 180 000 exemplaires gratuits pour son lectorat, dans plus de 1 000 hôpitaux publics en France.
Voici l’histoire de cette jolie success story avec Céline Dupré, co-fondatrice de Rose Magazine.
Comment est apparue l’idée de Rose Magazine ?
En octobre 2010, Céline Lis-Raoux, journaliste, sortait d’un cancer qu’elle a eu à seulement 37 ans. Elle avait alors 2 petits en bas âge, une vie très saine, cela a été un choc énorme qu’elle a traversé en manquant d’informations adaptées. Elle a dû faire face, soit à des explications complexes de médecins, soit à d’effrayants témoignages de patients. En tant que journaliste, elle a senti qu’un média sur le cancer, qui s’adresserait aux femmes malades, à leurs préoccupations quotidiennes, sous la forme d’un magazine féminin réellement attractif, devait voir le jour.
De mon côté, j’avais une agence de communication spécialisée dans le domaine de la santé, Céline est venue me trouver et nous nous sommes lancées.
Quel positionnement vouliez-vous pour Rose Magazine ?
Notre projet était précurseur. Il n’avait aucun exemple antérieur, ni en ce qui concerne le modèle éditorial ou économique, ni dans le mode de distribution. Nous avons imaginé un vrai magazine féminin, qui fasse rêver et sortirait les femmes malades de leurs problèmes avec cependant un aspect médical mais traité avec simplicité. Nous voulions avant tout plus de mode que de médical, et surtout nous voulions qu’il soit distribué gratuitement dans les hôpitaux !
La naissance de Rose Magazine a-t-elle été facile ?
Je dirais plutôt oui ! Bien entendu nous n’avions pas un sou pour nous lancer dans l’aventure et de mon côté je travaillais déjà plus de 10 heures par jour, mais très vite des femmes puissantes, auxquelles nous avons présenté notre projet, l’ont aimé et nous ont soutenues. La confiance a été immédiate et les partenaires financiers sont arrivés assez rapidement.
Rose Magazine a été un succès dès le premier numéro ?
Oui ! Nous en avons eu la confirmation à la suite de sa publication, car nous avons reçu des milliers de courriers de lectrices. Avant de sortir ce premier numéro, nous voulions faire une série photos intitulée « Ma boule à Zéro », mais nous avons eu beaucoup de mal à trouver des femmes qui acceptaient de poser. Après la parution, nous croulions sous les demandes de femmes qui voulaient leur portrait dans le magazine.
Êtes-vous parvenues à faire en sorte que le magazine soit distribué gratuitement ?
Oui ! Nous sortons 2 numéros par an, chacun distribué à 180 000 exemplaires dans les 1 100 services de cancérologie des hôpitaux publics, dans une centaine de Relais H d’hôpitaux et dans la vingtaine de centres de lutte contre le cancer.
À chaque sortie du magazine, 18 semi-remorques affrétés gratuitement par Exapaq et Geodis viennent chercher les magazines et les dispatchent partout en France. Nous savons que les patientes mais aussi les personnels hospitaliers les attendent impatiemment et aideraient presque à décharger les camions !
Que préfèrent les lectrices ?
D’après leurs retours, elles aiment l’humour, les témoignages, les articles Mode & Beauté et enfin les sujets qui traitent de médical. 90% de nos lectrices nous disent que Rose Magazine propose des informations qu’elles ne trouvent nulle part ailleurs. Nous ne laissons rien au hasard. Bien entendu nous avons envie que notre ligne éditoriale ressemble le plus possible à un magazine féminin, pour autant nous n’oublions pas à qui nous nous adressons. Nous essayons de traiter d’un type différent de cancer à chaque numéro et même nos pages « Mode » sont relues par des médecins.
Pensez-vous que Rose Magazine peut aider à améliorer la prise en charge des malades atteintes de cancer ?
En réalité, dès la réception du courrier des lectrices au premier numéro, nous avons compris que nous ne pouvions pas nous en tenir à écrire simplement un magazine. Lorsque l’on reçoit le témoignage d’une jeune femme de 20 ans qui ne peut pas faire d’emprunt pour ses études car elle a eu un cancer quelques années plus tôt, on a forcément envie de faire bouger les choses. Fort de tous les courriers reçus, des informations que nous collectons, nous espérons être entendus des pouvoirs publics.
Et quelle voix voulez-vous faire entendre ?
Chaque jour, grâce aux progrès de la médecine, de plus en plus de malades de cancer(s) sont guéris. Il y a 15 ans, on investissait dans les soins palliatifs, aujourd’hui c’est sur l’avenir des malades qui chaque jour s’en sortent de plus en plus nombreux qu’il faut aussi investir. Or lorsque l’on a eu un cancer, il est très difficile de reprendre une vie normale, de retrouver son travail, d’emprunter pour acheter une maison notamment, et plus encore.
Bonsoir, Mon épouse à terminé ses traitements contre un cancer du sein fin 2018. J’aimerais lui offrir votre magazine et souhaiterais savoir comment me le procurer. Merci et bien cordialement. Fabrice Boloni.
@Fabrice Boloni : Bonjour Fabrice. Sur le site de Rose Magazine https://www.rose-up.fr/magazine/ vous pouvez écrire au Magazine dans la rubrique « Nous contacter » ou bien commander un ou des exemplaires papier en vous rendant sur le site dans la Boutique https://boutique.rosemagazine.fr/index.php Bien cordialement,
Bonjour, J’ai été touché par l’émission qui a suivi le téléfilm « Ma Mère, le crabe et moi ». J’ai été déconcerté par le propos qui soutient que le nombre de cancer du sein augmente un peu plus chaque année, et de plus en plus précocement, sans qu’une cause ne soit clairement identifiée. Je pense que votre magazine pourrait contribuer à cette recherche sous forme d’un questionnaire sur la vie quotidienne et par exemple sur les produits d’hygiène utilisés par les jeunes femmes susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens; Je pense par exemple aux déodorants, produits d’épilation…utilisés seuls ou combinés, avec leurs conditions de stockage et durée d’utilisation…etc. Un taux de réponse même modeste pourrait avoir une valeur statistique intéressante pour éclairer la recherche sur ce thème. Francis