3 gestes « verts » bons pour la santé

Avec l’arrivée du printemps, on a tout d’un coup envie de prendre soin de soi et de la nature. Alors pourquoi pas les deux en même temps ! Commençons par un petit tour dans nos jardins pour découvrir comment le réflexe du compostage peut nous aider à réduire nos déchets et rendre notre environnement plus sain…

1 – Compostez vos déchets alimentaires, même en ville !

Pourquoi ? D’après l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), en 2009 la production de déchets était de 374 kg par habitant et par an. Un quart de ces déchets est putrescible, c’est-à dire-qu’ils ont le pouvoir de se dégrader spontanément. Mais bien entendu il faut leur laisser un peu de temps et trouver un moyen de ne pas les jeter directement à la poubelle, avec le reste des ordures. Le compostage est justement un moyen naturel de récolter ces déchets et de les retransformer en une matière organique écologique qui servira ensuite à la fertilisation des sols.

Ainsi ces déchets sont-ils détournés du circuit classique de traitement des ordures ménagères qui induisent transport, incinération, et donc émission de dioxyde de carbone (CO2). Or le CO2 représente plus de 70% des émissions de gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique.

Mais le compostage a un autre intérêt sur l’environnement et notre santé, c’est qu’il permet de nourrir naturellement nos sols. En effet le compost est un fertilisant 100% écologique. Ainsi, nos jardins entretenus avec du compost produisent-ils des fruits et légumes qui peuvent se passer d’engrais chimiques.

Comment composter ? Lorsque l’on a un jardin, c’est assez simple, il suffit d’y installer un composteur et d’apprendre les bons gestes pour l’utiliser. Mais en ville aussi, il est possible de faire du compost ! Des initiatives collectives se développent de plus en plus au sein des collectivités ou copropriétés, souvent encouragées par les mairies. Le compost sert alors dans le jardin commun d’un immeuble, sur les balcons individuels ou dans les écoles des enfants qui mettent en place des potagers pédagogiques. Il existe même des petits composteurs à installer dans sa cuisine ou sur son balcon.

2 – Ne brûlez pas vos déchets de jardin !!

Pourquoi ? 9% des jardiniers brûlent à l’air libre les déchets verts (pelouses, haies et arbustes taillés, feuilles mortes), or la circulaire du 18 novembre 2011 l’interdit formellement ! … Et pas seulement, comme on pourrait le croire, à cause des nuisances de voisinage ou du risque d’incendie, mais bien du fait de la pollution atmosphérique que cela génère. Ainsi les végétaux brûlés dégagent-ils des oxydes d’azote (qui altèrent les fonctions respiratoires et sont dangereux pour les asthmatiques notamment), du monoxyde de carbone (gaz asphyxiant toxique), des composés organiques volatils (comme le benzène, classé cancérigène par le Centre International de Recherche sur le Cancer), ou encore des dioxines (classées cancérigènes par l’Organisation Mondiale de la Santé). En outre, il arrive que ces mêmes jardiniers en profitent pour brûler des matières plastiques ou des bois traités qui augmentent la toxicité des émanations.

Quelles alternatives ? Là encore le compost s’avère bien utile mais l’on peut tout simplement recouvrir les sols de son jardin avec les déchets verts selon la technique du paillage, pour les protéger et les fertiliser. Certaines mairies organisent également des collectes de déchets végétaux à domicile. Enfin, vous avez la possibilité de les ramener en déchèterie. Profitez-en alors pour rapporter vos éventuels emballages de pesticides.

3 – Recycler les piles !

Pourquoi ? Notamment parce que les piles et accumulateurs contiennent de l’aluminium et autres métaux lourds, comme le mercure, le plomb ou le nickel.

Ces matières premières, si elles ne sont pas correctement récupérées pour être recyclées, se répandent dans la nature et polluent notre environnement.

En 2011, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) a rendu un rapport inquiétant sur la présence de métaux lourds dans notre alimentation, qui s’attaquent en premier lieu à notre système nerveux central.

En 2013, l’ANSES recommande même de ne pas consommer certains poissons plus de 2 fois par semaine du fait de leur importante concentration en methylmercure. Les enfants et les femmes enceintes sont même invités à réduire leur consommation générale de poisson (le système nerveux des fœtus et des enfants est d’autant plus fragile qu’il est en pleine croissance). L’intoxication au methymercure pourrait en effet provoquer des retards de développements chez les enfants exposés.

Comment recycle-t-on les piles ? Elles nécessitent une prise en charge dans une unité de recyclage spécifique, car si elles se retrouvent dans des décharges à ciel ouvert, elles se dégradent et il y a un risque évident de fuite de métaux lourds dans l’environnement. Pour être certains que vos piles et accumulateurs seront acheminés vers ces usines spécialisées, il faut les ramener dans les collecteurs dédiés que vous trouvez facilement en grande surface ou dans les mairies. Aujourd’hui on estime que seule 1 pile sur 3 est recyclée.

NOTA BENE : certaines ampoules électriques, les appareils électroménagers et les matériels informatiques n’échappent pas à la règle du recyclage. La plupart renferment des métaux lourds ou des gaz à effet de serre.

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