L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) fait évoluer les conditions de dispensation des vasoconstricteurs oraux contenant de la pseudoéphédrine, utilisés pour soulager les symptômes du rhume. A compter de ce 11 décembre, une ordonnance devra obligatoirement être présentée pour obtenir ces médicaments en pharmacie.
France Assos Santé soutient cette mesure, tous les vasoconstricteurs (oraux/ nasaux ou « locaux ») sont en effet sources de risques d’infarctus du myocarde, de perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions du cerveau ou de risque hémorragique.
Pour des raisons de sécurité, les formes nasales des vasoconstricteurs ne sont délivrées que sur prescription médicale depuis le 1er janvier 2011.
L’ANSM a régulièrement recommandé de ne pas utiliser les formes orales (en vente libre jusqu’à présent) compte tenu des risques encourus.
Ces médicaments continuaient cependant à être vendus sans précautions, comme s’en est fait récemment l’écho l’UFC-Que choisir.
Une mesure qui va dans le bon sens
- L’agence doit tout mettre en œuvre pour que les prescripteurs soient bien informés de ces risques ;
- Un suivi des prescriptions doit être mis en place pour évaluer la portée de ces mesures.
Au vu de la balance bénéfice/risque nettement défavorable, la suspension de l’autorisation de mise sur le marché de ce médicament mérite d’être fermement posée.
Enfin, cette mesure est particulièrement bienvenue dans le contexte marqué par un important lobbying des industriels d’ouvrir l’accès aux médicaments sans ordonnance. Nous dénonçons une fois encore ces propositions qui vont à l’encontre du bon sens en termes d’économies, de sécurité, de bon usage et d’écologie.
