Depuis samedi 27 mars, les infirmiers peuvent prescrire et vacciner eux-mêmes contre la Covid-19. Jusqu’alors, ils pouvaient injecter les vaccins, mais uniquement sur prescription d’un médecin.
France Assos Santé qui, avec l’Ordre national des infirmiers, réclamait cet élargissement, salue cette décision, particulièrement attendue dans un contexte tendu de reprise galopante de l’épidémie et de circulation rapide du virus. La seule riposte passe par une accélération et un élargissement de la couverture vaccinale.
Cette ouverture accordée aux infirmiers va notamment permettre, via les équipes mobiles qui dépendent des établissements de santé, mais aussi les infirmiers libéraux, de toucher les plus vulnérables, comme les personnes âgées isolées, les personnes en situation de handicap ou encore les personnes isolées socialement ou en situation de précarité. Et de couvrir ainsi la totalité du territoire.
Ce renfort de quelque 700 000 infirmiers sera évidemment capital quand la vaccination sera accessible à la population générale.
« Vu l’urgence à faciliter la campagne de vaccination », selon les termes du décret paru au Journal Officiel, le 27 mars, l’exécutif a validé un élargissement des compétences vaccinales, en diversifiant les profils de prescripteurs et/ou vaccinateurs.
Dans ce cadre, les chirurgiens-dentistes peuvent désormais, comme les infirmiers, intervenir pour prescrire et vacciner. Quant à la possibilité d’administrer les vaccins, en ville et en centres de vaccination, elle est élargie aux pharmaciens exerçant dans une pharmacie à usage intérieur, dans un laboratoire de biologie médicale, dans un service d’incendie et de secours, dans le bataillon de marins-pompiers de Marseille ou dans la brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
Etudiants en médecine et en pharmacie, selon leur niveau, et vétérinaires, liste non exhaustive, pourront aussi injecter les vaccins dans des centres dédiés, sous l’autorité d’un médecin.
Avec près de 100 000 morts du Covid, et des services hospitaliers saturés, il fallait sans tarder mobiliser toutes les forces vives. La lutte contre la Covid-19 ne peut se mener, et se gagner, qu’avec l’ensemble des acteurs de la santé, sans restriction. Faut-il encore désormais que les doses de vaccins soient disponibles.
Aller plus vite, plus fort, plus loin : les usagers de santé le demandent et l’attendent.