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Grippe et Covid : n’attendez plus pour vous faire vacciner si vous êtes à risque

Alors que la 9e vague de l’épidémie de Covid s’intensifie à chaque jour qui passe, la grippe s’installe en France, avec cinq régions métropolitaines entrées en phase de pré-épidémie. Or, cette année, l’épidémie de grippe saisonnière pourrait être « virulente », pour reprendre le qualificatif des experts. Si vous faites partie des populations vulnérables et/ou de 65 ans et plus, pensez à vous faire vacciner, et même doublement si vous n’avez pas encore reçu la 4e dose de rappel contre la Covid-19. Dans les deux cas, la vaccination vous protègera contre le risque de forme grave de la maladie.  

Après deux hivers abrités derrière les masques, voire partiellement confinés, nous aurions presque oublié que la grippe existe. Or, en ce mois de novembre, elle se rappelle à notre bon souvenir, si l’on ose dire, avec une augmentation significative du nombre de cas dans l’Hexagone. Sans être encore dans le rouge, les signaux d’alerte sont passés à l’orange, la couleur de la phase dite de « pré-épidémie », dans cinq régions : la Bretagne, en premier lieu, rejointe la semaine dernière par le Centre-Val de Loire, les Hauts-de-France, l’Île-de-France et la Normandie. Et selon le réseau de veille sanitaire Sentinelles, 19 cas graves de grippe avaient été admis en réanimation, à la date du 23 novembre.

Dans le même temps, la 9e vague de l’épidémie de Covid est, elle aussi, bel et bien là. Les taux d’incidence et de positivité remontent, tout comme le nombre des passages aux urgences et des hospitalisations avec une moyenne de plus de 1 000 personnes hospitalisées par jour, dont une part d’entre elles ont été admises en soins intensifs. Or, écrit Santé publique France, dans son dernier bulletin, « au 21 novembre, seuls 6,1 % des 60-79 ans et 7,9 % des 80 ans et plus avaient reçu un rappel adapté au variant Omicron ». Deux données auxquelles on peut en ajouter une troisième : uniquement 12 % des personnes de 80 ans et plus sont protégées avec une dose de moins de trois mois. Et, comme chacun sait, l’efficacité des vaccins anti-Covid diminuent avec le temps.

Pour être tout à fait complet, il faudrait encore mentionner l’épidémie de bronchiolite qui sévit toujours chez les tout-petits, occasionnant de nombreuses hospitalisations.

La vaccination, c’est maintenant 

Si l’on s’en tient aux virus respiratoires de la grippe et du Covid, les autorités de santé appellent les personnes à risque de faire une forme grave de l’une ou l’autre de ces deux infections virales, à se faire vacciner. « Sous nos latitudes, c’est maintenant qu’il faut se faire vacciner si l’on est une personne fragile, renchérit le Dr Jean-Pierre Thierry, conseiller médical de France Assos Santé. Et quitte à faire un rappel, en ce qui concerne le vaccin anti-covid, il faut désormais privilégier le vaccin bivalent qui couvre contre la souche initiale et Omicron, l’un des variants du SARS-CoV-2. » Le vaccin tétravalent antigrippal et le vaccin anti-Covid ne sont pas interchangeables. Un seul de ces deux vaccins ne suffira pas à vous prémunir contre les deux affections. « Il peut y avoir des co-infections », confirme le Dr Thierry. Pour mémoire, les deux vaccins peuvent être injectés en même temps.

Dans l’hémisphère sud, où l’épidémie de grippe a commencé et se poursuit dans certaines régions – ainsi de Mayotte, La Réunion et la Martinique –, celle-ci a été particulièrement virulente cette année. En sera-t-il de même au Nord ? Là est la question. « Ce qui inquiète un peu les scientifiques, c’est l’intensité du virus de la bronchiolite, rapporte le Dr Thierry. Plusieurs hypothèses sont émises : est-ce le fait d’un virus plus virulent, est-ce le résultat d’un effet rattrapage ou le fait d’avoir fait un covid, même modéré, notamment pour ce qui est des mères, aurait-il un peu fatigué nos défenses immunitaires ? » Quelle que soit l’explication, il n’est pas inutile de se protéger avant que tous les indicateurs de l’épidémie de grippe ne virent au rouge. Chaque année, si l’on excepte les deux dernières, environ 10 000 décès sont liés, plus ou moins directement, à la grippe. Et 90 % de ces décès surviennent chez des personnes de 65 ans et plus.

Quid des gestes barrières ?

Si le port du masque est recommandé dans les espaces publics, il n’est pas obligatoire et, lassitude ou pas, ce geste barrière n’est plus guère partagé. Faut-il, en cette saison de circulation des virus, faire un effort ? La réponse est bien sûr individuelle. Pour Jean-Pierre Thierry, deux variables pourraient, dans les semaines à venir, compter, selon l’évolution des taux d’incidence et de séropositivité au Covid, à savoir « la capacité hospitalière à absorber un nouveau pic épidémique et notre tolérance vis-à-vis du nombre de décès qui pourrait en résulter ». Il n’empêche, ainsi que le rappelle Santé publique France, dans son bulletin daté du 25 novembre, « les gestes barrières, dont le port du masque, sont essentiels, notamment afin de protéger les plus vulnérables ». A commencer par les dizaines de milliers de personnes immunodéprimées que le vaccin contre le Covid protège mal. Un rappel pour finir : en cas de test positif ou de symptômes, les mesures préconisées restent de mise, en particulier celle de rester chez soi. Surtout dans la perspective des fêtes de fin d’année qui riment avec déplacements et réunions de famille, dont on sait qu’ils ont constitué d’importants clusters, en termes de contamination et de propagation du virus.

En savoir plus

https://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/Grippe

www.santepubliquefrance.fr

1 commentaires

  • Brigitte FRIANT KESSLER dit :

    MERCI à Jean Pierre THIERRY pour ces commentaires. Ne faudrait-il pas aussi solliciter les chaînes TV pour qu’elles relaient ces informations plus largement : « les gestes barrières, dont le port du masque, sont essentiels, notamment afin de protéger les plus vulnérables ». Il n’est pas nécessaire d’être dans la catégorie « vulnérable », ou « immunodéprimé » à mon sens pour garder les bonnes habitudes. Se protéger soi, c’est aussi protéger les autres !! Ce qui est fondamentalement en jeu depuis le début de l’épidémie, avec laquelle nous avons appris à vivre, c’est Vivre en(semble) société

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