A un mois de Noël, vous avez peut-être vu fleurir une large gamme de calendriers de l’Avent d’un nouveau genre : calendrier des bières, du vin, ou encore du rhum ou du whisky…, les calendriers de l’Avent sur le thème de l’alcool prolifèrent.
Sous couvert d’originalité, ces calendriers d’un nouveau genre qui ont le vent en poupe ces dernières années envoient cependant des messages contestables et très délétères en matière de santé publique.
- Tout d’abord, en proposant une nouvelle bouteille par jour, ils banalisent la consommation d’alcool, et surtout la consommation quotidienne, qui devient une habitude, loin des repères établis par Santé Publique France : « pas plus de deux verres par jour, et pas tous les jours ! ».
- Ensuite, ils contribuent à maintenir l’association entre l’alcool et les fêtes, l’idée que le plaisir d’être ensemble passe nécessairement par le fait de boire ensemble.
- Enfin, il s’agit d’un détournement de l’aspect ludique du calendrier de l’Avent, tradition initialement destinée aux enfants, pour promouvoir l’alcool : l’alcool comme « petite surprise », « petite douceur » au même titre qu’un chocolat, chaque jour jusqu’à Noël, est-ce cela le message que l’on souhaite envoyer aux plus jeunes ? L’esprit de la loi Evin, qui interdit toute incitation des mineurs à consommer de l’alcool, est bien bafoué par ces nouvelles pratiques marketing !
A un mois de Noël, il est important de marteler ce message : NON, l’alcool n’est pas un cadeau !
L’alcool c’est un cortège de maladies chroniques et d‘accidents graves, c’est 41 000¹ décès prématurés chaque année, dont 30 000 décès chez les hommes et 11 000 chez les femmes. Ceci inclut 16 000 décès par cancers, 9 900 décès par maladies cardiovasculaires et 6 800 maladies digestives. C’est aussi un cortège de victimes directes et indirectes injustement frappées, des familles et des enfants violentés, des femmes et des enfants parfois tuées, des bébés alcoolisés in utero (le syndrome d’alcoolisation fœtale touche environ 1 000 enfants par an en France), des personnes accidentées de la route tuées ou handicapées à vie, et accidentées du travail, c’est aussi des services et entreprises en tension, des animaux torturés, des unités d’urgences débordées par des accidents domestiques et des victimes évitables… et aussi des pertes économiques lourdes pour l’Assurance maladie et la société en général.
C’est pourquoi, pour Noël, plutôt qu’un calendrier de l’Avent à thème alcool, offrez plutôt à vos proches 24 bonnes raisons de limiter leur consommation d’alcool et de ne pas faire d’abus pendant les fêtes !
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