Activité physique adaptée et handicap physique

Pour toutes les personnes en situation de handicap, l’accessibilité, et notamment l’accessibilité à des activités sociales, reste un combat. L’activité physique n’échappe pas à cette règle, alors que comme pour tout un chacun, elle permet d’éviter aux personnes en situation de handicap de développer des maladies associées à une trop grande sédentarité ainsi que l’isolement social qui dégrade la qualité de vie.

Pourtant la loi de modernisation de notre système de santé de 2016 prévoit que les médecins puissent désormais prescrire de l’activité physique adaptée (APA) aux patients souffrant d’une affection de longue durée (ALD). Si pour certaines maladies entrainant un handicap physique, les médecins et les associations de patients travaillent pour étoffer l’offre en activité physique adaptée (voir nos récents articles sur APA et Parkinson, APA et polyarthrtite rhumatoïde, APA et maladie d’Alzheimer, activité physique et sclérose en plaques, etc.), et malgré l’augmentation des structures inscrites sur le Handiguide des sports, qui est le guide référent en France des activités physiques et sportives pour les personnes en situation de handicap, beaucoup de personnes handicapées n’ont pas accès, près de chez elles, à la pratique d’une activité physique ou d’un sport adaptés.

Pour Clément Gazza, directeur territorial des actions associatives au sein d’APF France Handicap pour le territoire Calvados-Manche, le manque d’offres n’est pas le seul problème. Il pointe également le fait que la proposition par une structure d’une activité physique ou sportive adaptée ne s’accompagne pas forcément en amont d’une logistique permettant aux usagers de pouvoir s’y rendre facilement. En outre, dans l’ensemble, les personnes en situation de handicap ont tendance à s’auto-censurer sur la pratique d’une activité physique ou sportive, considérant que cela n’est pas pour elles ou craignant parfois le regard des autres.

Nous verrons pourtant avec Eric Delpech, enseignant en activité physique adaptée à l’hôpital universitaire de Garches, qu’il est intéressant de solliciter rapidement après un accident les patients en situation de handicap à la reprise d’une activité physique.

Enfin, Caroline et Serge, tous deux en situation de handicap, expliqueront comment ils parviennent à intégrer l’activité physique et le sport dans leur quotidien.

Pour trouver de l’activité physique adaptée et de l’handisport près de chez soi, vous pouvez vous renseigner auprès :

INTERVIEW DE CLÉMENT GAZZA, DIRECTEUR TERRITORIAL DES ACTIONS ASSOCIATIVES AU SEIN DE APF FRANCE HANDICAP POUR LE TERRITOIRE CALVADOS-MANCHE

Clément Gazza est également l’auteur d’une thèse intitulée : « De la prise en charge à la (re)prise du pouvoir ? : la participation sportive comme révélateur des dynamiques de transformation de l’Association des Paralysés de France », consultable en suivant ce lien.

66 Millions d’Impatients : Qu’attendent les publics en situation de handicap de la pratique d’activités physiques adaptées ?

Dans l’ensemble, les envies et le niveau de motivation des personnes en situation de handicap par rapport à l’activité physique sont les mêmes que celles des publics valides. Pour certains, c’est pour entretenir leur corps, d’autres par plaisir, d’autres encore pour tisser du lien social. La seule différence tient au fait que les préoccupations de santé sont surreprésentées chez les personnes en situation de handicap, surtout lorsque les pratiquants sont arrivés à l’activité physique par le biais de la rééducation fonctionnelle.

En revanche, il y a chez les personnes en situation de handicap une auto-exclusion beaucoup plus forte dans le rapport à l’activité physique que chez les valides. Les personnes handicapées souvent ne se croient pas en mesure de faire telle ou telle activité physique ou ne s’imaginent pas qu’il existe une offre adaptée pour elles.

Quels sont les bénéfices de l’activité physique adaptée chez les personnes en situation de handicap ?

L’un des bénéfices dans la pratique d’une activité physique adaptée est qu’elle est génératrice de lien social et d’échanges avec les encadrants et entre les pratiquants. C’est aussi l’occasion de faire circuler des conseils sur l’accessibilité, par exemple à se rendre dans le lieu où se déroule l’activité physique. Par l’échange et l’acquisition de ces informations, on améliore les conditions d’une pratique sociale autonome pour ces personnes. On voit donc qu’il existe un lien, allant d’ailleurs dans les deux sens, entre la possibilité physique et logistique de pratiquer une activité sociale et l’autonomie de décision sur le choix de ces pratiques.

L’offre en activité physique adaptée est-elle suffisante pour les personnes en situation de handicap ?

Des offres d’activité physique adaptée se développent un peu partout sur le territoire depuis 10 ou 20 ans ainsi qu’on peut le voir dans le dernier rapport Handiguide des sports, qui montre d’ailleurs que de plus en plus de clubs sont désormais inscrits dans le Handiguide. Ce progrès dans le nombre d’inscrits s’explique aussi par l’effet « recensement », car s’ils ne se recensés que récemment, cela ne veut pas dire que ces clubs n’accueillent pas depuis longtemps déjà des personnes en situation de handicap.

Cependant, pour l’instant, la formation des médecins à prescrire de l’activité physique adaptée à leurs patients en situation de handicap et à savoir vers qui les adresser le cas échéant n’est pas encore assez développée. De toute façon, dans l’ensemble les médecins sont assez peu formés à la prise en charge des situations de handicap et donc encore moins à connaître l’offre disponible en matière d’activité physique adaptée.

Cela dit, je pense que les personnes en situation de handicap n’ont jamais eu accès à autant d’informations sur le sujet de l’activité physique qu’aujourd’hui. Néanmoins, l’information ne suffit pas, puisque comme je le disais, les personnes en situation de handicap ont tendance à s’autocensurer sur la pratique d’activités physiques. Il ne suffit pas de savoir qu’une offre est accessible pour qu’une personne accepte de s’y rendre et soit convaincue de ce que cela peut lui faire du bien. Il est nécessaire de mettre en place un travail d’accompagnement au-delà de l’information, pour aider à franchir le pas en termes de motivation et de logistique. Par exemple, il pourrait arriver qu’une personne veuille se rendre à une séance d’activité physique qui a lieu le soir ; or souvent les transports publics adaptés ne fonctionnement pas le soir. Il est nécessaire d’appréhender le dispositif dans son ensemble, de la prescription à l’offre disponible en passant par sa réelle accessibilité.

INTERVIEW D’ERIC DELPECH, ENSEIGNANT EN ACTIVITÉ PHYSIQUE ADAPTÉE À L’HÔPITAL UNIVERSITAIRE RAYMOND POINCARÉ À GARCHES

66 Millions d’Impatients : Vous animez des séances d’activité physique adaptée pour des patients hospitalisés en situation de handicap. Quels types de patients prenez-vous en charge et comment leurs besoins en APA sont-ils déterminés ?

Eric Delpech : À Garches, nous adaptons évidemment l’activité physique adaptée au cas de chaque patient. Il s’agit principalement d’accidentés de la route ou de la vie, de personnes souffrant de sclérose en plaques, ou du syndrome de Guillain-Barré ou encore des personnes cérébro-lésées  (AVC, traumatisés crâniens).

C’est le médecin qui prescrit les objectifs de chaque patient, même pour les handicaps très lourds comme une tétraplégie ou dans les cas de patients souffrant de fatigue intense suite à une opération. Ensuite, en concertation avec chacun d’entre eux, nous proposons des activités dans le gymnase de l’hôpital, en adéquation avec les objectifs du médecin.

Comment et quelles sortes d’activité physique adaptée proposez-vous à l’hôpital à vos patients en situation de handicap ?

Nous proposons une dizaine d’activités dans le gymnase avec comme objectif principal le reconditionnement à l’effort combiné au contrôle des fréquences cardiaques. Nous proposons des activités sportives comme le basket, le badminton, le tennis de table ou le tir à l’arc, mais également l’apprentissage du fauteuil roulant (passage d’obstacles, trottoirs pentes…). Ces activités participent grandement à leur rééducation, car ils font travailler aussi bien le cognitif (coordination, mémoire, stratégie, proprioception, etc.) que le physique (renforcement musculaire, rapidité, souplesse etc.). Notre mission est de les accompagner dans leur rééducation de manière globale en leur donnant envie de continuer ensuite à l’extérieur de l’hôpital. Nous avons donc tout intérêt à leur montrer qu’il est possible de pratiquer une activité physique peu de temps après un accident, une opération ou encore une maladie alors que, souvent, ils pensent que cela n’est pas envisageable aussi tôt.

L’activité physique est envisageable dans le cas des personnes en situation de handicap souffrant d’une maladie évolutive ?

Tout à fait. Dans le cas des scléroses en plaques par exemple où l’évolution de la maladie est plus ou moins rapide, nous nous sommes aperçus, lorsque cela est possible évidemment, que le fait de proposer aux malades des activités à un rythme soutenu, c’est-à-dire 2 à 3 fois par semaine, les aide énormément. Cela contribue à un certain bien-être et à garder, voire à améliorer leurs capacités physiques. C’est alors le bon moment pour les encourager à prolonger leurs exercices en dehors de l’enceinte hospitalière, que cela soit chez eux ou dans le cadre d’un club proposant des APA. On a constaté notamment que prolonger les activités cardiorespiratoires les aidait beaucoup pour conserver une certaine autonomie et un confort de vie.

Il y a même des personnes qui viennent au gymnase et qui ont beaucoup de difficultés pour se déplacer et sont extrêmement fatigables. Notre objectif est alors de les encourager quoiqu’il arrive et de trouver des outils ou des activités aussi minimes soient-elles pour qu’ellss continuent à faire quelque chose. L’important est ne peut pas baisser les bras.

L’activité physique adaptée peut donc être un tremplin pour certains patients vers la pratique d’un handisport ?

Tout à fait ! Nous accueillons le plus souvent ici des personnes en phase initiale par rapport à leur handicap, donc nous ne sommes encore loin de la recherche de performance comme on l’entend en handisport. L’objectif est, dans un premier temps, de leur faire découvrir les activités physiques adaptées puis de leur donner envie de continuer à faire du sport en dehors de l’hôpital en les encourageant, en leur montrant les bénéfices du sport et en leur donnant des adresses de clubs. La chose très importante ici est que les patients prennent du plaisir dans la pratique de ces activités pour avoir envie de continuer.

Par exemple, cet hiver, nous accompagnons plusieurs patients à la montagne, dont une personne qui a eu un grave accident de ski l’année dernière, pour leur faire connaître le ski assis. L’idée est de leur faire découvrir ce sport et de leur donner envie d’en refaire régulièrement ou de pratiquer d’autres sports par eux-mêmes ensuite. Avec l’expérience, nous avons constaté que faire faire de l’exercice aux patients, rapidement après leur accident, leur était souvent très bénéfique.

À la sortie de l’hôpital, y a-t-il une offre suffisante pour permettre à vos patients de poursuivre la pratique d’une activité physique adaptée ou de se lancer dans l’handisport ?

Il existe un guide sur internet appelé Handiguide des sports qui recense, en fonction de l’emplacement géographique, les lieux qui accueillent les personnes en situation de handicap et les disciplines pratiquées. Malheureusement, les clubs handisports n’existent pas partout et les activités proposées sont souvent assez restreintes. Tout le monde n’a pas envie ou se sent capable de faire du basket fauteuil ou de la natation par exemple.

Ce manque d’offre nous a poussés à ouvrir le gymnase de l’hôpital le mardi et le jeudi soir pour les personnes qui ne sont plus hospitalisées et qui souhaitent continuer à faire de l’exercice physique avec nous, car elles n’ont pas trouvé de lieux adéquats par rapport à leur handicap (accessibilité, équipements…) ou craignent le regard des autres. Cette ouverture le soir correspondait à une vraie demande et il ne nous a fallu que quelques semaines pour faire le plein.

TÉMOIGNAGE DE CAROLINE, 26 ANS, RÉGION PARISIENNE

J’ai eu un accident de ski en mai 2018 et qui m’a rendue paraplégique. Suite à l’accident, je suis restée 2 semaines à l’hôpital de Grenoble, puis 7 mois à l’hôpital de Garches. Dès le moment de la chute, j’ai compris que mes jambes étaient paralysées. Je me souviens bien de mon premier levé, après 2 semaines alitée. C’était très intense. On m’avait prévenue pourtant et je n’y croyais pas mais le simple fait de se relever pour s’asseoir provoque beaucoup de vertiges. Puis la rééducation a commencé avec des jeux d’équilibre et divers exercices pour l’apprentissage des transferts d’un lit ou d’une chaise vers le fauteuil roulant.

Ensuite, il a fallu apprendre la manipulation du fauteuil roulant. Dans un premier temps, je me suis surtout concentrée sur ma rééducation avec du renforcement musculaire et, naturellement, je me suis peu à peu remise à la pratique de ce que je considère comme du « sport » durant mon séjour à l’hôpital où sont proposées plusieurs activités physiques. Je ne cache pas qu’au début, les séances de kinésithérapie pour la rééducation sont si fatigantes, que je n’avais pas toujours le courage de faire de l’activité physique en plus de la kiné. Cependant, à Garches, j’avais la chance de pouvoir profiter d’un beau gymnase au sein de l’hôpital, qui bénéficie de nombreuses machines et équipements sportifs, avec un terrain de badminton, du ping-pong, un mur d’escalade, etc… En outre, nous sommes accompagnés par des enseignants en activité physique adaptée (APA) très prévenants et qui savent nous motiver. Par moment, j’étais enthousiaste et j’avais envie d’essayer plein de choses et à d’autres moments j’étais très fatiguée et j’avais du mal à trouver la motivation pour aller au gymnase. Ce qui a été déclencheur pour booster ma motivation à pratiquer régulièrement des activités physiques est que je voulais vraiment me muscler davantage pour faciliter mes transferts. Il se trouve aussi que j’étais très sportive avant mon accident et que je voulais pouvoir reprendre des activités sportives. J’avais notamment le projet, avant mon accident, de préparer un semi-marathon et dernièrement je me suis lancée le défi de le faire enfin !

En outre, Eric Delpech, l’un des enseignants en APA de l’hôpital de Garches (voir son interview ci-dessus), emmène des patients faire du ski et du char à voile et il m’a proposée de partir avec eux dès cette année à la montagne. J’en reviens justement ! Les moniteurs étaient incroyables et ce retour à la montagne m’a fait beaucoup de bien. Je n’ai pas retrouvé les sensations que j’avais en pratiquant le ski avant mon accident, car finalement avec le ski-assis, c’était comme si je commençais un nouveau sport. Il faut tout reprendre à zéro. Je n’ai pas appréhendé de remonter sur des skis mais une fois sur les pistes j’ai quand même eu peur de chuter et je repensais à ma chute de l’an dernier. Pour l’instant, je n’ai pas trouvé d’handisport qui me plaise autant que la course à pied, la natation ou le ski, que je pratiquais beaucoup avant mon accident. J’ai également conscience qu’il ne suffira pas de trouver un sport qui me plaise, il faudra également que je fasse avec l’offre d’handisport disponible près de chez moi, qui n’est malheureusement pas très importante, ni variée. Je pense qu’il est important de ne pas rester chez soi et de trouver des activités qui nous plaisent pour ne pas s’isoler et ne pas perdre en masse musculaire. D’ailleurs, je me sens toujours mieux les jours où je fais du sport !

TÉMOIGNAGE DE SERGE, 33 ANS, RÉGION PARISIENNE

Je suis en situation de handicap depuis ma petite enfance, car j’ai contracté une poliomyélite lorsque j’étais bébé. J’ai d’abord été paralysé sur l’ensemble du corps et petit à petit j’ai pu récupérer de la mobilité sur la partie haute de mon corps, puis un peu de mobilité sur mes membres inférieurs. Aujourd’hui je me déplace avec deux cannes anglaises car j’ai perdu toute ma musculation au niveau des jambes.

Enfant et adolescent, j’étais évidemment interpellé par le fait de ne pas pouvoir participer aux activités physiques ou sportives avec mes camarades. Au fur et à mesure que je grandissais, je voulais trouver un moyen de pratiquer un sport.

Originaire du Cameroun, je suis arrivé en France en 2005. J’ai alors commencé à contacter quelques associations et par l’intermédiaire de l’APF, dont un club de tennis et de basket, et je me suis mis assez rapidement à ces deux sports auxquels j’ai pris goût.

Je pratique ces sports en fauteuil car bien évidemment ce n’est pas possible avec mes cannes, puisque la réglementation pour pratiquer ces handisports impose d’être en situation de handicap et de pratiquer en fauteuil. Dans un premier temps, il a donc fallu que j’apprenne à manipuler le fauteuil. En ce qui concerne le para-tennis, il y a beaucoup de déplacements techniques à maitriser, puis il faut apprendre à se déplacer avec une raquette. Cette phase a duré pratiquement un an. J’apprécie dans le tennis de pouvoir aussi jouer avec des personnes valides, auquel cas, les joueurs en fauteuil ont alors droit à 2 rebonds de la balle contrairement à leur adversaire qui n’a droit qu’à un seul rebond, comme dans les règles du jeu classiques. En effet je travaille dans une entreprise qui vend des produits de sport et je peux ainsi partager ma passion avec mes collaborateurs ou mes clients et faire des matchs avec eux.

Financièrement, c’est compliqué de s’y mettre car cela a un coût bien supérieur par rapport au tennis pratiqué par une personne valide. Il peut y avoir un fauteuil prêté par les clubs, mais assez rapidement, si l’on veut pratiquer dans de bonnes conditions, il faudra pouvoir s’acheter un fauteuil adapté à ses mesures. Il faut bien comprendre d’ailleurs que si l’on commence un handisport avec un matériel qui n’est pas adapté, on risque de trouver cela plus dur encore et ne pas s’accrocher. On peut obtenir des financements mais cela nécessite de faire de nombreuses démarches administratives et le matériel sera rarement pris en charge à 100%. En outre, aucune entreprise en France ne fabrique de fauteuil roulant adapté à la pratique sportive. Quand on sait à quel point nos entreprises nationales sont innovantes, il est regrettable qu’aucune ne s’intéresse plus à l’accessibilité. Quand on veut un fauteuil adapté à la pratique sportive, il faut aller le faire fabriquer à l’étranger, et comme il y a peu de concurrence sur le marché, le matériel reste très cher.

Il y a un autre problème qui se pose, c’est que parfois, pour le tennis par exemple, les cours sont accessibles mais les vestiaires, les toilettes ou le club house ne le sont pas.

L’accessibilité à l’activité physique est un facteur d’inclusion important pour les personnes en situation de handicap et je crois que cela devrait commencer tôt, dès l’entrée à l’école. Si j’ai été étonné de voir à mon arrivée du Cameroun, où très peu de choses sont accessibles pour les personnes handicapées, qu’il y avait en France une offre pour pratiquer des handisports, je trouve pourtant dommage que tant d’enfants en situation de handicap soient tout simplement dispensés d’éducation physique et sportive à l’école en France, faute de moyens adaptés pour les accueillir.

En dehors de mes pratiques sportives, je bouge le plus possible au quotidien, parfois trop par rapport aux recommandations de mes médecins, car la marche avec mes cannes anglaises a un impact sur ma colonne vertébrale qui est trop sollicitée. En outre, je fais chaque matin et soir des petits exercices à la maison.

Les bénéfices de l’activité physique chez moi sont très nets et je le vois par rapport à mes besoins en kinésithérapie. En effet, je pratique désormais le tennis en compétition et lorsque je suis en phase d’entrainement intensif et de compétition durant plusieurs semaines, je sollicite moins mon kinésithérapeute. Au contraire, quand je ralentis ma pratique, j’y vais davantage car je ressens plus de faiblesses au niveau des jambes ou des bras et j’ai plus de douleurs dans le dos.

Aux bénéfices physiques, s’ajoute également un bénéfice social indéniable et, comme je le disais, pouvoir partager ma passion et jouer avec mes collaborateurs et clients au tennis est, par exemple, un grand plaisir.

J’espère vraiment qu’avec les jeux olympiques à Paris en 2024, le sport puisse aider à sensibiliser les pouvoirs publics et les politiques à l’amélioration de l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Il est bien entendu question de l’accessibilité au sport mais également aux infrastructures en général. Pour les JO de Londres, le métro de la capitale britannique, qui est plus vieux que le nôtre, a été aménagé pour accueillir les personnes en situation de handicap. Il est souhaitable que l’on fasse de même à Paris.

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