Une semaine de sensibilisation à la vaccination

Une semaine de sensibilisation à la vaccination

La Semaine européenne de la vaccination qui a lieu jusqu’au 29 avril est l’occasion pour les pouvoirs publics en France de publier une mise à jour des recommandations officielles en matière de vaccination et d’alerter sur des taux de recours jugés insuffisants pour certains vaccins.

Santé publique France a publié ses nouvelles recommandations vaccinales pour l’année 2017 à l’occasion de la semaine européenne de la vaccination qui se tient du 23 au 29 avril.

Les recommandations vaccinales de l'organisme public comportent différentes nouveautés parmi lesquelles on retient une modification du schéma vaccinal contre les virus de l’hépatite A et B du fait d’une rupture durable des stocks de vaccins disponibles en pharmacie.

Du nouveau dans les recommandations vaccinales

C’est ainsi que le vaccin de l’hépatite B, anciennement recommandé chez tous les nourrissons avec un rattrapage pour les enfants et les adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans révolus, ne l’est plus désormais que chez un public jugé à risque (professionnels exposés, nouveau-nés de mères porteuses du virus, personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples, etc.).

Autre nouveauté : chez les jeunes filles et les jeunes femmes qui n’ont pas été vaccinées contre le papillomavirus humain, « le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) recommande d’initier la vaccination par le vaccin nonavalent (qui protège contre 9 souches de papillomavirus contre 4 pour le vaccin précédemment recommandé) qui sera prochainement disponible ». Ce vaccin est également proposé jusqu’à 26 ans aux hommes ayant des relations homosexuelles.

Lancement d’un nouveau site d’informations grand public

La semaine de la vaccination est un événement créé à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de sensibiliser le grand public sur l’importance de la vaccination via l’organisation d’expositions, de séances d’information, de conférences, de jeux, d’animations, de séances de vaccination gratuite, de portes ouvertes, de formations de professionnels de santé.

Pour l’édition 2017 de ce « Happening », Santé publique France, qui coordonne l’événement au niveau national, a annoncé le lancement de vaccination-info-service.fr, un site « à destination du grand public qui a pour vocation d’apporter des informations factuelles et pratiques pour répondre aux questions sur la vaccination ».

Trois quarts des Français favorables à la vaccination

L’organisme public qui résulte du regroupement récent de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), de l’institut national de veille sanitaire (InVS) et de l’Etablissement de préparation et de réponses aux urgences sanitaires (Eprus) rappelle que l’adhésion des Français à la vaccination reste forte puisque 75% des personnes âgées de 15 à 75 ans indiquent y être favorables. Certains vaccins continuent toutefois de susciter la méfiance.

C’est le cas notamment de celui contre la grippe saisonnière, l’hépatite B ou encore le papillomavirus humain. Autre motif d’inquiétude sur lequel les pouvoirs publics souhaitent attirer l’attention : le taux de couverture vaccinale (soit la proportion de personnes vaccinées par rapport au nombre qui devrait effectivement l’être) insuffisant chez les enfants de 2 ans pour ce qui est du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Un vaccin obligatoire auquel échappe quand même 10 % de cette population.

Le vaccin contre le papillomavirus en question

Santé publique France pointe également le recours « très insuffisant » au vaccin contre le papillomavirus humain mis au point afin de prévenir la survenue du cancer du col de l’utérus. Rappelons que ce vaccin n’est pas obligatoire et que l’insistance des pouvoirs publics quant à l’opportunité d’y recourir ne doit pas faire oublier que son efficacité est attendue mais pas encore démontrée (par manque de recul).

Invitée à se prononcer sur le sujet, la Haute autorité de Santé pointe notamment le risque associé à cette vaccination « d’un plus faible recours au dépistage par frottis induit par le sentiment de sécurité que le vaccin est de nature à procurer », écrivions-nous dans nos colonnes, dans « Cancer du col de l’utérus : le dépistage avant tout », en novembre 2015.

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