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La famille Junot change de vie avec la naturopathie !

Cet hiver, la famille Junot a décidé de tester les médecines dites « douces » ou encore « complémentaires », pour se soigner. Ostéopathie, homéopathie, acupuncture, naturopathie… Pour quelles indications médicales, ces différentes disciplines sont-elles les plus efficaces ? 66 Millions d’Impatients a fait sa petite enquête !

Petits ou gros soucis de santé, alimentation, environnement, prévention… Suivez les aventures de la famille Junot (Caroline, Mathieu et leurs 2 enfants, Sébastien et Sidonie) qui se pose les 1001 questions que nous nous posons tous quand il s’agit de notre santé.

Après avoir essayé ces dernières semaines de soigner chacun de ses petits maux, de dos pour Mathieu, de migraines pour Caroline, d’otites pour Sébastien, grâce aux médecines douces, la famille Junot est bien décidée à améliorer son mode de vie et s’intéresser aux méthodes naturelles. Cela tombe bien, il y a une médecine toute dédiée à cela : la naturopathie, qui propose tout un arsenal de pratiques thérapeutiques dont l’aromathérapie et la phytothérapie… 66 Millions d’IMpatients se penche sur ces médecines certes douces mais dont nombre d’adeptes revendiquent l’efficacité !

Les grands principes de la naturopathie

La naturopathie est considérée par l’Organisation Mondiale sur la Santé comme une médecine traditionnelle. Elle est l’équivalent en Occident de ce que la médecine ayurvédique est en Inde, ou la médecine chinoise traditionnelle en Chine. La naturopathie a hérité au cours des siècles de multiples techniques thérapeutiques.

Comme son nom l’indique, elle repose sur des méthodes et des remèdes naturels qui ont pour but de rééquilibrer et renforcer l’organisme. La naturopathie étudie le mode de vie du patient dans sa globalité, et s’appuie en premier lieu sur la nutrition, l’exercice physique, mais aussi la gestion émotionnelle pour prévenir d’éventuelles maladies et, le cas échéant si le patient est malade, stimuler l’organisme pour atteindre l’auto-guérison.

La naturopathie s’intéresse à l’individu dans son ensemble et va davantage s’attacher à rechercher et soigner la cause de la maladie que le symptôme. Partant de ce principe, chaque patient recevra un traitement qui lui est spécifique.

Pour établir un bilan de santé, le naturopathe interrogera son patient, comme lors d’une consultation chez un médecin classique, mais en étudiant plus précisément le mode de vie et l’état psychologique de la personne. Le praticien pourra également utiliser des techniques d’auscultation qui semblent moins conventionnelles, parmi lesquelles l’iridologie (l’étude de l’iris de l’œil) ou la prise des pouls énergétiques (comme en médecine chinoise).

Les techniques thérapeutiques en naturopathie

Si la famille Junot décide de s’intéresser à la naturopathie, son alimentation sera très certainement passée au peigne fin ! Cela va de petits conseils de diététique simples, comme d’essayer de manger les fruits plutôt 30 minutes avant les repas qu’à la fin pour une meilleure digestion, à des indications plus ciblées si l’alimentation est vraiment désordonnée, qu’il y a des carences ou au contraire des surcharges. La naturopathie peut également préconiser des cures saisonnières (jeûnes ou mono-diètes par exemple).

Il faudra probablement aussi que chaque membre de la petite famille pratique régulièrement une activité physique désormais, et pourquoi pas tenter le yoga, la relaxation ou la sophrologie pour les aider à gérer leur stress, puisqu’en naturopathie, le corps et l’esprit sont indissociables.

Outre ces 3 grands axes thérapeutiques, la naturopathie va puiser dans plusieurs méthodes plus ou moins connues telles que :

  • la phytothérapie, que nous allons aborder plus bas ;
  • l’hydrologie qui utilise les vertus de l’eau, en voie interne ou externe, comme le thermalisme par exemple ;
  • les thérapies manuelles comme les massages ainsi que les manipulations chiropractiques ou ostéopathiques, déjà testées par la famille Junot ;
  • l’homéopathie, également testée par les Junot ;
  • la réflexologie qui est une technique de « massage » partant du principe que chaque organe est relié à des points réflexes du corps. La plus connue est la réflexologie plantaire ;
  • l’actinologie, qui se sert des effets des rayons naturels, comme ceux du soleil, de la lune ou ceux émis par les couleurs (chromatologie) ;
  • la pneumologie, basée sur des exercices respiratoires (et oui, bien respirer, c’est essentiel !) ;
  • la magnétologie, basée sur l’utilisation des champs magnétiques qui nous entourent…

Le cas de la phytothérapie

La phytothérapie ou phytologie est la connaissance et l’utilisation à visée thérapeutique des plantes sous différentes formes.

Martine Dupeyré, herbaliste et conseillère en phytothérapie et aromathérapie, diplômée de l’Université de Bobigny, nous explique que la phytothérapie est une excellente médecine complémentaire en soutien dans les traitements des maladies graves comme les cancers, pour diminuer notamment les effets secondaires et stimuler les défenses immunitaires. Le docteur Bérengère Arnal, gynécologue à Bordeaux ou encore le Professeur Joyeux, cancérologue à Montpellier, sont de fervents défenseurs de la phytothérapie utilisée en compléments aux traitements allopathiques.

Par ailleurs, certains maux plus courants répondent très bien aux remèdes phytothérapiques seuls. Les meilleures indications sont notamment les troubles urinaires bénins, comme les cystites chez les femmes, ou le traitement du stress, en prévention de la dépression. On peut obtenir également de bons résultats sur l’acné juvénile, les petits maux de l’hiver, le traitement des poux ou les troubles mineurs du sommeil. Caroline Junot est d’ailleurs heureuse d’apprendre que cela marche aussi pour les enfants… En effet, ainsi que le précise Martine Dupeyré, une cuillère à café d’hydrolat de fleur d’oranger dans un biberon ou une infusion de tilleul versée dans le bain d’un enfant aidera à l’endormissement.

Les remèdes en phytothérapie

Ainsi y a-t-il quelques remèdes qui sont parfaits en automédication familiale. Cependant, pour être tout à fait efficaces, les vrais remèdes ne sont pas si simples à réaliser. Sur son site via-les-herbes, Martine Dupeyré détaille les différentes préparations possibles comme la teinture, la teinture-mère, le macérât huileux, la décoction, l’infusion, la macération, … L’infusion et la décoction étant, selon elle, parmi les meilleures façons d’utiliser les plantes, à condition de bien savoir les préparer.

Il est évidemment possible d’acheter des préparation toutes faites. La phytothérapie étant plutôt à la mode, même les gros laboratoires proposent désormais des préparations comme des gélules à base de plantes. Préférez pourtant des marques vraiment spécialisés en phytothérapie, biologiques de préférence (pour tenter d’éviter au maximum les pesticides), qui seront probablement plus chères mais plus efficacement dosées. Renseignez-vous également si possible sur l’origine des plantes. Elles sont de plus en plus nombreuses à venir de Chine où elles sont souvent cultivées avec trop d’engrais et de pesticides.

Si la phytothérapie vous tente, Martine Dupeyré vous conseille de vous rendre dans une herboristerie traditionnelle. Les herboristes ont de bons produits, donnent souvent d’excellents conseils et peuvent vous orienter vers des praticiens compétents.

L’aromathérapie

L’aromathérapie est une branche de la phytothérapie qui soigne plus spécifiquement grâce aux huiles essentielles. Une huile essentielle est obtenue par distillation de la plante à la vapeur d’eau. Aude Maillard, Aromatologue et Docteur en pharmacie, nous explique que les huiles essentielles sont utilisées de 3 façons différentes :

  • par voie olfactive, en respirant simplement les effluves des huiles essentielles. Cette voie fonctionne très bien pour les traitements de gestion du stress et l’équilibre nerveux.
  • par voie cutanée, en massage par exemple. Les huiles essentielles sont alors utilisées seules ou diluées dans une huile végétale comme l’huile d’amande douce.
  • par voie interne, c’est-à-dire orale (en gélules ou en gouttes diluées dans de l’eau), ou encore en ovules vaginales ou en suppositoires.

Aude Maillard précise que l’aromathérapie est une excellente médecine préventive pour soutenir l’organisme et prévenir le vieillissement, et que l’on voit également des améliorations chez les patients souffrant de déséquilibres hormonaux, de douleurs chroniques, de troubles du sommeil…

Attention cependant, certaines sont très irritantes et peuvent provoquer des allergies. Manipulez-les avec beaucoup de précaution, demandez conseil à votre pharmacien et, si vous le pouvez, suivez un cours pour apprendre à les utiliser, surtout si vous envisagez l’automédication.

Qui consulter ?

Comme pour la plupart des médecines complémentaires en France, ces différentes disciplines ne sont non seulement pas reconnues, et donc pas remboursées par la sécurité sociale (notez cependant que certaines mutuelles commencent à rembourser les médecines douces, lorsque c’est le cas souvent à raison de quelques séances par an et dans la limite d’un plafond pré-établi), mais les formations de chacune de ces pratiques sont très aléatoires. Il existe des diplômes universitaires pour certaines d’entre elles, comme la naturopathie, la phytothérapie ou l’aromathérapie mais il existe aussi un cortège de formations privées dont l’enseignement est plus ou moins sérieux.

3 façons pour tenter de trouver un bon praticien :

– le choisir parmi ceux qui ont également une formation dans le domaine de la santé : médecins, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers(ières), dentistes… Dans le doute, cela représente déjà un gage de sérieux.

– tenter d’appeler les responsables des diplômes universitaires ou des écoles privées qui vous semblent sérieuses, car ils peuvent vous orienter vers leurs anciens élèves.

– enfin, vous fier au bouche-à-oreille.

Dans tous les cas, sachez que seuls les médecins et dentistes ont le droit de vous « prescrire » quelque chose. Même un docteur en pharmacie n’a pas la possibilité de vous prescrire un remède. Bien entendu, il existe une tolérance, et il se peut qu’un naturopathe vous inscrive un traitement à base de plantes ou d’huiles essentielles sur un papier. En revanche, prenez garde très sérieusement si un praticien non médecin vous recommande de cesser un traitement qui vous a été prescrit, à plus forte raison si vous souffrez d’une maladie grave ou chronique. Si tel est votre désir, faites les choses pas à pas, en restant sous surveillance médicale.

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