Gare aux tiques : porteuses de la maladie de Lyme

La maladie de Lyme, transmise par des morsures de tiques infectés, peut être à l’origine de troubles chroniques multiples, handicapants et souvent mal ou pas du tout diagnostiqués.

En France, certaines associations comme « Lyme sans frontières » ou « France Lyme » se plaignent que la maladie de Lyme est sous-estimée et mettent en regard les chiffres français, souvent aléatoires, qui parlent de 10 000 à 27 000 nouveaux cas annuels, avec ceux de nos voisins allemands, qui dénombrent 80 000 nouveaux cas par an.

Douleurs articulaires ou fatigue chroniques sont peut-être le signe que vous êtes infectés… Vous souvenez-vous peut-être d’avoir été mordu par une tique ?

Mode de transmission

La maladie de Lyme – ou borréliose (car la maladie est induite par une bactérie du genre Borrelia) de Lyme – tire son nom de la ville de Lyme, dans le Connecticut, aux États-Unis, où la maladie a été officiellement diagnostiquée pour la première fois en 1975.
C’est une maladie infectieuse, transmise par des morsures de tiques infectées. Elle peut toucher les hommes, les femmes et les enfants de tout âge. La bactérie se transmet également aux animaux sauvages (rongeurs, gibiers, oiseaux…) ou domestiques (chiens, chats, bovins…), lorsqu’ils sont mordus par des tiques.
En revanche, aucun cas de transmission d’homme à homme, même en cas de transfusion sanguine, n’a été rapporté. La maladie de Lyme ne se transmet pas non plus par contact avec un animal infecté.

Les tiques

Ces petits insectes peuvent parasiter leurs hôtes et élire domicile sur leur chair en s’accrochant à leur peau pour se nourrir de leur sang. D’ailleurs, plus la tique s’attache et plus le risque de transmission de la maladie de Lyme s’accroît. C’est pourquoi si vous repérez l’une d’elle (ou plusieurs !), il ne faut pas tarder à la (les) déloger. Il suffit pour cela d’attraper l’acarien avec une pince à épiler (ou avec les ongles si vous n’avez pas le choix), au plus près de la peau, ou mieux encore de l’enlever avec un tire-tique (vendu en pharmacie) qui permet de « dévisser » la tique sans risques. N’utilisez pas d’éther surtout, car la tique pourrait alors régurgiter et libérer la bactérie. Les bons gestes à adopter en cas de morsure sont très bien détaillés ici.

Les tiques aimant les milieux humides et boisés, elles sont particulièrement nombreuses dans les zones tempérées et froides de l’hémisphère nord. En France, nos forêts, mais aussi nos jardins sont leur habitat naturel, et les promeneurs, bûcherons, chasseurs, jardiniers… sont les personnes les plus exposées. Les régions de l’Est (Alsace, Lorraine…) et du Centre (Limousin, Auvergne) sont particulièrement touchées.

Le plus efficace pour prévenir les morsures de tique consiste à porter des vêtements qui couvrent bien les bras et les jambes, voire de passer votre pantalon dans vos chaussettes pour éviter que les parasites ne grimpent le long de vos jambes. Il existe également des répulsifs mais qui sont contre-indiqués chez les femmes enceintes et les jeunes enfants. Après un passage en forêt, il n’est pas superflu de s’inspecter et d’inspecter les enfants (cuir chevelu inclus) pour repérer d’éventuelles tiques indésirables, d’autant plus que la morsure de tique est indolore. Si vous en trouvez, pas de panique ! Toutes les tiques ne sont pas porteuses de la maladie. Il est cependant important d’observer la zone où elle s’y était logée durant un gros mois : si une plaque rouge apparaît, il est temps de vous rendre chez le médecin !

Une maladie en 3 temps

La maladie de Lyme évolue en 3 phases. Elle peut être difficile à diagnostiquer car, parfois, les symptômes les plus visibles comme les manifestations cutanées ne ressortent pas.

Stade n°1 : La première phase est donc l’apparition d’une plaque rouge, appelée érythème migrant, qui se présente sous la forme d’un halo centrifuge autour de la zone piquée. L’érythème migrant peut passer inaperçu ou s’étendre autour de la morsure et n’est habituellement pas douloureux. À ce stade de la maladie, on peut également ressentir de la fièvre, de la fatigue, des douleurs musculaires ou des maux de tête. Dès les premiers signes de rougeurs, il est important de se rendre chez le médecin et commencer un traitement antibiotique pour éviter que la maladie n’évolue. L’érythème migrant et les symptômes associés de la première phase peuvent disparaître spontanément en quelques semaines, mais en l’absence de traitement, la maladie peut également évoluer défavorablement vers une deuxième phase.

Stade n°2 : Quelques semaines ou quelques mois plus tard, les manifestations cutanées peuvent empirer, le système nerveux peut être atteint (névralgies, céphalées, paralysie faciale…), des douleurs articulaires peuvent apparaître, ainsi que des troubles cardiaques ou oculaires. La maladie peut là aussi disparaître spontanément mais un traitement antibiotique approprié peut surtout éviter de développer la troisième phase de la maladie.

Stade n°3 : Des mois, voire des années plus tard, la maladie peut évoluer et les troubles de la deuxième phase devenir chroniques. Le diagnostic est alors souvent difficile à poser, surtout s’il n’y a pas eu de manifestations cutanées vraiment nettes. Il existe cependant un test sanguin qui permet de dépister la maladie et les traitements antibiotiques restent alors valables.

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