Le premier salon international de la cigarette électronique a été l’occasion pour les vapoteurs et les professionnels du secteurs de faire montre de leur dynamisme. Et pour 66 Millions d’Impatients de prendre un petit cours de « vapologie ». Le point sur ce que nous avons retenu de cette visite.
Responsables de boutiques, fabricants et revendeurs, organisations professionnelles ou représentant les vapoteurs… Les acteurs de la filière étaient réunis à Bordeaux du 13 au 15 mars dernier pour le premier salon « international de la cigarette électronique et de la vapologie ».
Un véritable succès selon les organisateurs qui ont recensé près de 3000 participants sur l’ensemble des trois journées, aussi bien des professionnels que des vapoteurs convaincus ou de simples curieux. 66 Millions d’Impatients s’est joint à eux.

L’occasion de mesurer le dynamisme d’une filière qui en peu de temps a mis au point quantité de produits pour répondre aux demandes des consommateurs. Un dynamisme dont le crédit revient aux fabricants mais aussi aux utilisateurs, pointe sur son blog Ghyslain Armand, un expert très écouté de la communauté des vapoteurs. « Le produit, observe-t-il, est né et se développe des échanges entre les consommateurs. Les plus connaisseurs influencent même directement les industriels dans leur production ».
Plus de dix années d’existence
Inventée en 2003 par un pharmacien chinois dont le père était atteint d’un cancer du poumon (lire ici son portrait), l’e-cigarette fonctionne, quel que soit le modèle, sur le même principe : une batterie à la base de l’appareil délivre le courant à une résistance (l’atomiseur) dont le contact avec le réservoir contenant l’e-liquide à vapoter est assuré au moyen de mèches en coton. L’aspiration active un microprocesseur qui déclenche la chauffe de la résistance puis la vaporisation du liquide.

Selon le modèle d’e-cigarette, le liquide est contenu dans des cartouches scellées ou dans un réservoir rechargeable. Dans le premier cas, l’appareil se présente comme une véritable cigarette. Et fonctionne sur le même principe : quand la cartouche est vide, l’e-cig est bonne à jeter. Ces « cigalikes » sont vendues principalement dans les bureaux de tabac. Plusieurs d’entre elles sont d’ailleurs commercialisées par l’industrie du tabac.
Les modèles dits de deuxième génération (de type « Ego ») offrent deux à trois fois plus d’autonomie. Plus volumineux, ils fonctionnent avec un réservoir rechargeable en liquide. Ils sont disponibles dans les bureaux de tabac et dans les boutiques spécialisées. Les produits d’entrée de gamme sont proposés avec l’atomiseur disposé au sommet du réservoir en dessous de l’embout par lequel l’utilisateur aspire les vapeurs.
Un secteur particulièrement innovant
Récemment, les fabricants ont mis à disposition des vapoteurs des modèles plus performants (les « Mod ») dont l’autonomie a encore été améliorée et qui permettent de maintenir constante la puissance de l’appareil au fur et à mesure que la batterie se décharge. Le vapoteur peut également régler cette puissance grâce au contrôle électronique embarqué sur ces appareils.

Plus d’autonomie, une qualité constante et réglable de vapotage… Pour les gros utilisateurs, ces raffinements relèvent bien plus que du simple gadget.
Des modèles « à privilégier pour les fumeurs très accros » qui auraient décidé d’en terminer avec le tabac, estime un spécialiste ès vapologie rencontré au salon.
A savoir : ces appareils sont bien plus lourds et plus encombrants que ceux de première et deuxième générations. Ils sont également plus chers. Comptez au minimum une centaine d’euros, batterie et chargeur compris.

Autre amélioration récente, les fabricants ont mis au point des modèles dont la résistance se trouve à la base du réservoir. Le trajet parcouru par la vapeur est ainsi rallongé ce qui permet à celle-ci de refroidir avant d’arriver en bouche. Là encore, pour qui vapote régulièrement, cette avancée améliore considérablement le confort d’utilisation.
Vous ne fumez pas la cigarette mais êtes amateur de cigares ou fervent utilisateur de la pipe et souhaitez essayé de décrocher ? Pas de problème, les équivalents électroniques sont également disponibles.
Des e-liquides en pagaille
S’il est essentiel pour le candidat à l’arrêt de choisir le matériel le mieux adapté à ses besoins, il l’est tout autant de se pencher avec soin sur le liquide qui lui convient. Faute de quoi, il risque de ne pas accrocher. L’e-liquide est principalement composé de deux produits : le propylène glycol et la glycérine.


A ce mélange, s’ajoutent des arômes au choix (tabac, fruits, menthe et autres saveurs) ainsi que de la nicotine en concentration variable (de 0 jusqu’à 19 milligrammes par millilitre).
Rappelons que la nicotine est la substance qui cause l’addiction mais que son inhalation ne présente pas d’autres risques pour la santé. La teneur qu’il convient de choisir varie en fonction de l’intensité de votre addiction.
L’e-liquide est vendu dans les boutiques ou les bureaux de tabac ainsi que sur Internet (environ 6 € pour un flacon de 10 ml).
On conseille fortement de privilégier l’achat de liquide en boutique plutôt que dans les bureaux de tabac où il n’est pas possible de tester les arômes.
« Très souvent, témoigne ce responsable d’un magasin en province, les fumeurs commencent par des arômes de tabac. Il est fréquent qu’après quelques semaines de vapotage, ils se détournent du tabac pour essayer des arômes à base de fruits ». Façon de transformer l’essai et de faire pour de bon ses adieux à la cibiche ?
A lire également, l’article suivant de 66 Millions d’Impatients :
« Cigarette électronique : dans la ligne de mire du législateur »