Baclofène : enfin reconnu officiellement comme médicament contre l’alcoolisme

Le baclofène vient d’être autorisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) à être utilisé temporairement pour le traitement de l’alcoolo-dépendance. Une première : jusque-là, le baclofène était prescrit à certains patients alcooliques en dehors de toute indication officielle de ce traitement dans la lutte contre l’alcoolisme, par des médecins qui auraient assumer donc seuls les risques en cas de problème.

Autorisé en 1974, ce myorelaxant était indiqué dans le traitement des contractures musculaires, à des doses de 30 à 80 mg par jour. Mais il ne l’était pas pour guérir l’envie excessive d’alcool. Or il est aujourd’hui déjà utilisé dans cet objectif par quelque 100 000 patients, et prescrit par près de 10 000 médecins.

Qualifiée d’« historique » par les associations et les médecins, cette première va offrir « un cadre d’utilisation sécurisé aux médecins et aux patients », s’est félicitée Marisol Touraine.

Deux indications assez larges

L’ANSM a retenu deux indications assez larges pour les prescripteurs :

  • la diminution de la consommation d’alcool,
  • et le maintien de l’abstinence après l’obtention du sevrage.

La prescription ne devra intervenir qu’après l’échec des traitements déjà autorisés dans le traitement de l’alcoolisme. Tous les médecins (généralistes, psychiatres…) pourront prescrire la molécule.

Bataille gagnée à titre posthume pour le Pr Olivier Ameisen

Pour des milliers de malades, le Professeur Ameisen restera celui qui leur aura permis d’en finir avec le « craving », le besoin irrépressible d’alcool. Sa croisade aura été celle du baclofène : médecin devenu dépendant à l’alcool, il a trouvé en ce « vieux médicament » une nouvelle voie pour se libérer de son addiction, et s’est battu des années durant pour imposer sa découverte.

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