France Assos Santé se félicite du projet d’allongement de la durée de quatre affections de longue durée (ALD), pour lequel nous avions rédigé un avis favorable, avec la contribution de France Rein, l’AFA Crohn-RCH-France et Schizo-oui. En effet, dans bon nombre de situations, plusieurs renouvellements, souvent tout au long de la vie, sont nécessaires.
Sont concernées par ce projet de décret :
- Les artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques. La durée initiale serait portée de cinq à dix ans renouvelable ;
- Le syndrome néphrotique primitif ou idiopathique. La durée passerait de trois à cinq ans renouvelable ;
- Les psychoses pour lesquelles la durée d’exonération passerait de cinq à dix ans renouvelable ;
- Les rectocolite hémorragique [RCH] et maladie de Crohn évolutives. Elles verraient leur durée initiale, de trois ans, portée à cinq ans renouvelable.
L’allongement de la durée de l’exonération permettra donc d’alléger et de simplifier considérablement le parcours des personnes concernées, mais aussi la charge des médecins traitants, dont on sait que le temps médical manque, ainsi que des services médicaux et administratifs de l’Assurance maladie qui sont également débordés.
Au-delà de la simplification du parcours, la prolongation permettra d’éviter des ruptures des parcours, car nombre de personnes en ALD n’ont pas en tête la date d’échéance de l’exonération – de même pour le médecin –, sachant qu’il n’y a, à ce jour, aucun dispositif d’alerte concernant la fin de l’échéance. Sans compter la problématique de la pénurie de médecins traitants, seuls professionnels de santé habilités pour l’instant à renouveler l’ALD. L’allongement de la durée est donc une bonne nouvelle pour les patients concernés.
Nous souhaitons que ces dispositions se généralisent à d’autres ALD, et sommes favorables à la possibilité de revenir à des ALD à vie dans certaines situations.