Simplification du dispositif MonSoutienPsy : Enfin des bonnes nouvelles ?

Dans la mêlée des annonces du gouvernement ces dernières semaines, plus catastrophiques les unes que les autres en matière d’accès aux soins pour les patients (franchises, ALD, « taxe lapin », etc.), le Premier ministre, Gabriel Attal, promet un meilleur accès aux séances de soutien psychologique remboursées par l’Assurance maladie.

Le dispositif MonSoutienPsy était une attente forte des usagers, notamment dans un contexte de dégradation forte de la santé mentale et d’un accès difficile aux structures publiques, à savoir les centres médico-psychologiques (CMP) et les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) saturés, et avec des délais d’attente pouvant être, par endroits, de plusieurs mois, voire se compter en années. Pourtant, deux ans après sa mise en œuvre, force est de constater que cette nouvelle mesure n’est pas une franche réussite.

Dès sa création dans le Projet de Loi de Financement de La Sécurité Sociale (PLFSS) 2022, France Assos Santé avait demandé la suppression de l’obligation d’adressage par le médecin. Dans un contexte de pénurie de médecins traitants – 11 % de Français en sont dépourvus – et de délais de rendez-vous qui se rallongent, cette exigence constitue une entrave à l’accès à ce dispositif. Et par ailleurs, plus encore en matière de santé mentale, il nous apparaît indispensable de laisser la liberté au patient de parler ou non de ses difficultés au médecin. Nous accueillons donc favorablement l’annonce du locataire de Matignon de supprimer cette obligation.

Nous saluons également le passage annoncé de 8 à 12 séances prises en charge par l’Assurance maladie. Il y a deux ans, nous avions regretté leur nombre trop restreint.

Nous espérons également que l’augmentation du tarif de la séance, sollicitée par les représentants de la profession, au regard de la durée de la consultation qui se situe entre 45mn et 1h, selon les enquêtes menées, permettra l’adhésion de davantage de psychologues au dispositif. De fait, leur faible nombre (environ 2 500) reste le point noir du dispositif, avec qui plus est d’importantes disparités territoriales.

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