Revalorisation exceptionnelle de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) : pas si exceptionnelle !

Une promesse : l’AAH à 900 euros fin 2019

Le décret du 31 octobre 2018 portant revalorisation de l’AAH et modification du plafond de ressources pour couples est paru au Journal Officiel du 3 novembre.

La revalorisation exceptionnelle de l’AAH à compter du 1er novembre 2018 a bien été instaurée, portant ainsi le taux plein à 860 €, soit une augmentation de 41 €. Une seconde hausse exceptionnelle devrait être instaurée en novembre 2019 pour atteindre 900 €.

Mais des mauvaises surprises

Toutefois, ces revalorisations sont d’une part fortement minorées, du fait de la perte du pouvoir d’achat que vont connaître certains allocataires,  d’autre part neutralisées pour d’autres, du fait de la modification du plafond couple.

Il a été annoncé que l’AAH ne serait pas revalorisée, comme chaque année, le 1er avril 2019, et seulement de 0,3% en 2020 dans le cadre de la désindexation de l’inflation de certaines prestations. L’inflation étant au plus haut depuis 2012, on peut craindre au final, au contraire, une perte de pouvoir d’achat pour les bénéficiaires de l’AAH à terme !

De plus, le Complément de ressources, d’un montant de 179 €, doit être supprimé en novembre 2019. Pour certains allocataires qui entreront dans les conditions pour bénéficier de la Majoration vie autonome, dont le montant s’élève aujourd’hui à 104,77 €, cela représentera une perte de 75€ par mois, et pour d’autres qui n’entreront pas dans les conditions, notamment du fait de l’exigence d’une allocation logement, condition non requise actuellement pour le Complément de ressources, il s’agira d’une perte de 179 € mensuelle.

Par ailleurs, le décret du 31 octobre 2018 a également modifié le plafond couple de l’AAH, qui jusque-là était doublé, soit 100% de plus que le plafond isolé, pour le diminuer à 89%. Une nouvelle diminution de ce plafond est prévue en novembre 2019, le portant à 80%. Une partie des allocataires ne verra donc aucune augmentation de son AAH malgré les revalorisations effectuées. Ainsi pour les bénéficiaires de l’AAH qui réclament depuis longtemps que les ressources de leur conjoint ne soient pas prises en compte dans le calcul de leur allocation, du fait des difficultés morales et financières induites, sans compter l’entrave à l’autonomie évidente, la pilule risque de mal passer.

En d’autres termes, on reprend d’une main ce qu’on donne de l’autre…

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