Régulation de l’installation des médecins libéraux pour en finir avec les déserts médicaux : un rapport sénatorial prend toute la mesure du problème…

Régulation de l’installation des médecins libéraux pour en finir avec les déserts médicaux : un rapport sénatorial prend toute la mesure du problème et propose ce que personne n’ose décider.

 

Elle saute aux yeux depuis que les infirmiers, les masseurs-kiné, les dentistes ou encore les orthophonistes sont soumis à un conventionnement sélectif en fonction de la zone de leur installation, la solution pour remédier partiellement aux déserts médicaux est pourtant habilement contournée par les pouvoirs publics, prêts à tous les compromis pour ne pas subir les protestations incompréhensibles de certains médecins crispés sur la charte de l’activité libérale de 1927.

 

Les sénateurs ayant participé au groupe de travail relatif à la présence médicale sur l’ensemble du territoire, présidé par Jean-Luc FICHET et dont Hervé MAUREY est le rapporteur, brise véritablement un tabou en préconisant, parmi leurs 16 propositions, l’extension aux médecins du conventionnement sélectif par l’Assurance maladie en fonction des zones d’installations (lien vers ledit rapport)

 

Ainsi, il ne serait plus possible aux médecins d’être conventionnés dans les zones surdotées définies par les Agences régionales de Santé (ARS), sauf cas de reprise d’activité, tandis que des dispositifs incitatifs continueraient de leur être proposés dans les zones sous-dotées.

 

S’agissant de ces mesures incitatives, le rapport propose de faire des ARS le point d’entrée unique des aides financières, en développant les plateformes Internet d’appui aux professionnels de santé et en dotant de moyens adéquats un « référent-installation ».

 

Ces mesures, frappées au coin du bon sens, ne peuvent être contestées que par celles et ceux qui tiennent, envers et contre tout, y compris l’intérêt des usagers, à jouir sans limite d’une prérogative octogénaire : celle de choisir librement son lieu d’exercice, indifféremment des besoins de santé recensés territorialement.

 

La force d’une société tient souvent à sa faculté d’adaptation aux changements, à sa capacité de tirer les conclusions de ses dysfonctionnements. Et invariablement, une société ne peut être juste qu’à la condition de faire prévaloir l’intérêt général sur les intérêts individuels et corporatistes, aussi bien défendus soient-ils.

 

Le CISS, qui regrette de n’avoir eu l’occasion d’être auditionné par le groupe de travail sénatorial alors même que nous militons activement pour repeupler les déserts médicaux depuis plusieurs années, appuie le principe d’un conventionnement sélectif. Non pour « stigmatiser » des professionnels de santé, car là n’est pas notre sujet, mais afin de répartir les effectifs médicaux en fonction des besoins de santé des populations.

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