Premiers retours de la revue de projet DMP : bonne nouvelle pour les patients

Tout en dénonçant une gestion de projet « constamment précipitée, souvent improvisée, parfois inconséquente« , les auteurs de la revue de projet DMP recommandent de ne pas l’abandonner et rappellent que son but premier est « l’amélioration de la qualité des soins par des techniques informatiques aujourd’hui usuelles« .

 

Prenant ses fonctions, Roselyne Bachelot s’est trouvée bien embarrassée avec un dossier médical personnel (DMP) qui devait être achevé au moment où elle devenait ministre. En effet, il avait été promis par son prédécesseur, Philippe Douste Blazy, pour le 1er janvier 2007.

 

Il n’en était évidemment rien. Surtout le dossier était vacillant. Ce qui l’amenait  à demander à trois institutions, pas moins, une revue de projet : l’Inspection générale des finances, l’Inspection générale des affaires sociales, et le Conseil général des technologies de l’information.

 

La mission commune devait conclure à la fin du mois d’octobre, mais le rapport final n’est pas encore bouclé. Cependant, la cinquantaine de pages que comporte le rapport préliminaire a filtré.

Son contenu est sans équivoque :

  • irréalisme des objectifs affichés par les politiques,
  • gestion du projet «constamment précipitée, souvent improvisée, parfois inconséquente ».

 

C’est à peu près les mots que nous prononcions dans nos recommandations lors de l’installation du premier séminaire relatif au projet DMP. Nous insistions pour que l’on poursuive un objectif et un seul, celui donné par la loi : « le DMP est l’outil de la coordination des soins » (Loi du 13 août 2004 relative à l’Assurance maladie).

 

Et ce que nous redoutons depuis le début des opérations, sans prononcer des mots aussi sévères d’ailleurs, reste soulevé : un DMP accessible par internet à ceux qui sont du bon côté de la fracture numérique, dans lequel il n’y aura pas grand chose puisque de toute façon l’informatique hospitalière autant que celle de ville ne parviennent pas à être inter-opérables, dans un contexte d’hostilité du corps médical suspectant une volonté de contrôle, et sans plus-value pour les usagers.

 

Dans tout cela que reste-t-il ? Selon la mission conjointe émerge cependant l’idée que l’informatisation des données de santé est inéluctable (ce que nous avons aussi soutenu), mais en prenant son temps sur un cahier des charges clair avec des délais compatibles et des moyens programmés (ce que nous réclamons depuis deux ans).

 

Pour la mission, « il est nécessaire de se concentrer sur des objectifs réalistes, concrets et partagés ». ENFIN !

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