Baisse du remboursement des consultations médicales et de l’indemnisation des arrêts de travail : en 2025, vous êtes priés de ne pas être malade !

En 2025, il ne fera pas bon être malade. Après la baisse, en 2023, des remboursements des soins dentaires, puis en 2024 la hausse des franchises et les menaces sur les affections longue durée (ALD), c’est désormais l’ensemble des consultations médicales qui seraient moins remboursées et les arrêts de travail qui devraient être moins bien indemnisés en 2025.

Alors que nombre d’usagers renoncent déjà à se soigner, en raison des difficultés à trouver un médecin disponible à proximité ou des dépassements d’honoraires qui se multiplient, le gouvernement ne trouve rien de mieux à faire que de durcir encore un peu plus le parcours de soins en mettant de nouveaux coups de canif dans notre système de protection sociale.

Si les complémentaires santé compenseront la part manquante des remboursements de consultations, France Assos Santé rappelle que 12 % des personnes les plus pauvres n’ont aucune couverture complémentaire. Et a priori elles ne sont pas prêtes de s’assurer dès lors que les complémentaires santé vont fatalement répercuter le transfert de charges sur les cotisations – qui ont déjà augmenté de plus de 8 % en moyenne en 2024.

Ce sont encore une fois les personnes qui n’ont pas accès à un contrat collectif qui seront les plus impactées, soit les chômeurs, indépendants, contrats précaires, sans oublier les personnes âgées dont les cotisations sont déjà plus élevées du fait de l’âge. Et considérant que le plafond de la complémentaire santé solidaire reste en dessous du seuil de pauvreté, on peut craindre un renoncement à la complémentaire santé et, in fine, aux soins.

Dans la même veine, le gouvernement envisagerait également d’abaisser le plafond des indemnités journalières maladie, du fait de la hausse des dépenses.

France Assos Santé rappelle que les causes principales de cette hausse sont structurelles, liées au vieillissement de la population active avec un départ de plus en tardif à la retraite et à la hausse des salaires. Un travail d’ampleur concernant les conditions de travail et la prévention des risques, notamment psycho-sociaux, serait sans doute bien plus pertinent que des mesures incitant les personnes malades à ne pas s’arrêter.

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