Solidarité avec Mayotte

Au lendemain du passage du cyclone Chido, le plus violent de l’océan Indien depuis un siècle, France Assos Santé pense fortement à toutes les populations de ce département, le plus pauvre de France, touchées par ce cataclysme. Nous pensons évidemment également aux associations membres de France Assos Santé Mayotte, dont nous avons commencé à avoir des nouvelles rassurantes et que nous savons déjà pleinement mobilisées face à cette crise comme face aux précédentes.

Nous appelons à la mise en œuvre de tous les moyens possibles pour venir en aide en urgence aux populations afin de retrouver au plus vite les personnes disparues et soigner les victimes. A court terme, c’est la priorité des priorités.

Mais à plus long terme, il y en a également une à engager des moyens humains et financiers pour sortir durablement le territoire le plus pauvre de France des crises qu’il traverse chroniquement depuis des années :

• crise sociale et d’insécurité ;
• crise de l’eau qui a conduit au recensement de plusieurs cas de choléra il y a quelques mois ;
• crise migratoire.

Ces crises s’enchaînent dans un contexte très préoccupant en ce qui concerne les déterminants ayant un impact majeur sur l’état de santé de la population, dont :

• système de soins inadapté, en particulier celui de la santé mentale, quasiment inexistante alors que les besoins sont criants ;
• accès à l’eau potable non garantie pour tous de façon permanente ;
• mal logement extrêmement répandu avec des logements insalubres et désormais détruits suite au passage du cyclone ;
• réseau routier inefficace entrainant des embouteillages quotidiens.

Le bilan s’annonce d’ores et déjà extrêmement lourd, avec les morts, les maladies, les handicaps, les traumatismes de la catastrophe et les dégâts matériels, notamment dans les structures de soins, à l’instar du centre hospitalier de Mayotte, situé à Mamoudzou, considérablement endommagé par le cyclone.

Aujourd’hui, mais aussi demain, tous les moyens doivent être pris et mis en œuvre pour venir en aide à l’ensemble des habitants de l’archipel et permettre la reconstruction de ce territoire, à tous les niveaux, et quel que soit le temps nécessaire.

Nous saluons enfin les populations et les services publics de la Réunion et de l’ensemble des territoires qui se mobilisent depuis le 14 décembre pour apporter leur aide aux Mahorais.

Chacun peut s’associer dès maintenant à la solidarité humanitaire qui se met en place en passant notamment par La Fondation de France, via un appel au don.