L’augmentation exponentielle des pénuries de médicaments, avec ses conséquences dramatiques sur l’accès aux soins, la santé et la sécurité des patients, n’est pas une spécialité française. Tous les pays de l’UE en ont fait les frais ces dernières années, et ce bien avant le début de la pandémie de COVID. Or les politiques nationales de lutte contre les pénuries, qui manquent de cohérence et parfois d’ambition, n’ont pas réussi à endiguer un phénomène dont les dimensions dépassent bien souvent les frontières de chaque Etat membre.
La révision en cours de la législation pharmaceutique européenne, qui réglemente tout le cycle de vie des médicaments, doit être l’occasion d’inscrire la prévention des pénuries au rang des priorités de la politique européenne du médicament. C’est ce que demande France Assos Santé dans une position commune de l’Alliance européenne pour une R&D responsable et des médicaments abordables, cosignée par 12 autres associations.
Ce document propose 12 mesures concrètes, qui visent notamment à :
- améliorer l’information sur les pénuries, les risques de pénuries et les stocks disponibles,
- adapter au niveau européen certaines des mesures adoptées en France (plans de gestion des pénuries, stocks de sécurité, possibilité de production par les pharmacies hospitalières, sanctions en cas de non-respect des obligations, etc.) et
- développer les achats conjoints de médicaments au niveau de l’UE pour les médicaments dont la disponibilité est limitée.
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