Après avoir largement commenté l’actualité ces précédents mois et tracé quelques lignes rouges concernant ce que nous ne voulions pas voir dans la pratique pour la télémédecine, France Assos Santé propose dans ce manifeste de nouvelles directions pour utiliser le numérique et la télésanté réellement au service de l’accès aux soins pour tous.
Alors que la télémédecine à fait son entrée dans les parcours de santé des Français avec la pandémie du Covid-19, la téléconsultation est aujourd’hui bien installée comme une des voies d’accès aux soins et une modalité de suivi médical.
Pour autant la télémédecine ne remplit pas encore sa promesse d’accès aux soins pour tous. En repartant des difficultés des usagers notamment dans le cas des soins non-programmés et des déserts médicaux, nous constatons que l’offre de santé est à la peine. Trop souvent les usagers se retrouvent écartelés entre réaliser une téléconsultation avec un médecin inconnu ou aller aux urgences hospitalières. Et si la téléconsultation s’est démocratisée, elle est encore trop peu rentrée dans les habitudes des parcours coordonnés.
La médecine de demain ne sera pas la médecine d’hier, ni celle d’aujourd’hui ! Il faut accepter de chercher et trouver des nouvelles manières d’organiser les parcours de santé pour mieux utiliser le numérique au profit de l’accès aux soins pour tous. Il faut donc penser et financer les parcours avant de penser aux outils. Bien entendu aucun des acteurs ne pourra y arriver seul !
Dans ce manifeste, les associations d’usagers de la santé appellent à la mobilisation générale des acteurs, en partant des constats actuels entre bonne satisfaction générale et difficultés de parcours. Une dizaine de propositions s’adressent donc tour à tour aux établissements sanitaires et médico-sociaux, aux organisations coordonnées territoriales, aux caisses d’Assurance maladie, et aux professionnels et plateformes de téléconsultation. Toutes enjoignent à redonner un sens à la télémédecine et à en faire un outil de planification territoriale de l’offre de soin, de reconnexion à l’humain dans les parcours complexes et de coordinations nouvelles. Les usagers et patients sont donc prêts à augmenter la dose de télémédecine, à condition de prendre conscience que les défis de la télésanté ne sont pas technologiques, mais bien organisationnels.
Notre manifeste aborde de nombreux autres angles de vue pour dresser un panorama complet de notre vision. Par exemple en élargissant au-delà des professions médicales pour parler de télésoin, en rappelant nos inquiétudes sur une sélection par l’argent à l’accès aux soins ou encore en insistant sur l’intérêt de la téléconsultation assistée pour les patients sans médecin traitant ou éloignés du numérique.
Impliquée dans la gouvernance du numérique en santé aux niveaux national et régional, France Assos Santé fait de ce manifeste le prolongement de ses contributions à la feuille de route du numérique en santé ou encore d sa déclaration concernant le rapport charges et produits de la CNAM (Assurance maladie). Nous relayerons auprès de tous les acteurs des territoires, notamment via nos équipes régionales et représentants des usagers, ces propositions que nous souhaitons constructives pour associer les apports de tous au service de l’accès à la santé.
Bonsoir
La téléconsultation OUI mais rien ne remplacera un bon vieil examen clinique. Le coup d’œil du maquignon, cela commence comme ça =la présentation, la tenue, les mimiques, la couleur de peau, des ongles, des sclérotiques… Un bon interrogatoire et surtout une écoute du patient . Un examen clinique=
Observation/Auscultation/Palpation/percussion. Dans mon EHPAD OUI pour un avis spécialisé avec le gériatrie ou gérontopsy en présence d’une IDE ou de la psychologue de l’établissement pour pallier les troubles cognitifs et offrir une meilleure prise en charge sans transfert stressant. OUI former des IDE de Pratique Avancée pour les pathologies chroniques comme je vais accompagner comme maître de stage . Mais NON pour ces téléconsultations de moins de 3 minutes pour un ventre douloureux avec 2 paracétamol 500mg à l’issue alors que dans le cas présent la personne débutait un lymphome agressif de type BURKITT
Il faudrait que l’accés soit simplifié