Participez aux Jeux Mondiaux du Sport d’Entreprise !

Aujourd’hui s’ouvre la seconde édition des Jeux Mondiaux du Sport d’Entreprise (World Company Sport Games) à la Baule. 5 000 salariés venus de plus de 40 pays s’affrontent dans 25 disciplines sportives comme l’athlétisme, le tennis, le football, le rugby à 7, le basketball, le cyclisme, le polo, le beach volley, etc. Ils vont ainsi défendre les couleurs de leur entreprise jusqu’au dimanche 27 mai.

Le sport n’étant pas forcément une affaire de compétition, cette année, la FFSE (Fédération Française du Sport d’Entreprise) qui organise l’événement propose également tout au long du week-end, un programme sport-santé avec des activités qui ont le vent en poupe comme de la marche nordique, du cyclotourisme, du pilates, du tai-chi, de la zumba,… Des activités ouvertes à tous et gratuites durant ces 3 jours… Une belle occasion de bouger et de prendre quelques informations pour inscrire son entreprise pour la prochaine édition !

D’ailleurs, comment les entreprises s’entrainent-elles tout au long de l’année pour participer à ces jeux ? La France a-t-elle des chances de médailles ? Nous sommes effectivement bien placés d’autant que les initiatives sportives en entreprise, des plus simples aux plus ambitieuses, ont la cote dans l’hexagone !

Les bénéfices du sport en entreprise

De nombreuses études venant principalement des pays scandinaves ou du Canada, mettent en évidence que les entreprises qui favorisent la pratique sportive pour ses employés, améliorent leur bien-être, leur santé et leur productivité. Le rapport réalisé par Goodwill-management en 2015, à la demande du comité olympique et du Medef, avec le soutien d’AG2R La Mondiale, a permis l’analyse de plus de 150 études scientifiques sur le sujet du sport en entreprise et une ébauche des premiers résultats d’une enquête réalisée auprès de 200 entreprises. Les conclusions du rapport jouent en nette faveur pour le sport en entreprise puisqu’il réduit l’absentéisme, améliore la rentabilité de l’entreprise et a des bénéfices également sur la santé des salariés.

Infographies Goodwill-management sur les résultats du rapport de 2015 concernant la mesure de l’impact du sport en entreprise

Mais en France, sommes-nous efficaces à soutenir le sport en entreprise pour profiter de ses bienfaits ? Pour Didier Besseyre, président de la Fédération Française du Sport d’Entreprise (FFSE) qui organise les Jeux Mondiaux, la France ce n’est ni meilleure, ni moins bon élève par rapport à ses voisins européens en matière de sport d’entreprise. Selon lui, on cite souvent les pays scandinaves en exemples mais ils sont de plus en plus rattrapés par les pays d’Europe du sud. Au niveau mondial, ajoute-t-il, ce serait sûrement le Canada qui ferai figure de proue dans le domaine du sport d’entreprise, probablement parce qu’à chaque étage, chaque échelon de la hiérarchie, les Canadiens sont vraiment convaincus du bien-fondé du sport sur l’épanouissement des employés, et qu’il existe une véritable culture du sport au Canada, qui commence dès l’enfance à l’école.

Faut-il avoir une salle de sport pour être une entreprise qui veille au bien-être de ses employés ?

Le fait est que mettre à disposition des espaces et des équipements sportifs pour ses employés représente un coût pour l’entreprise, qui n’a pas toujours les moyens de le supporter. Didier Besseyre se souvient qu’il y a quelques années, il y avait davantage d’installations sportives d’envergure comme des gymnases, voire des stades, dans les grandes entreprises publiques ou privées. La tendance, avec certaines restrictions budgétaires, a été de les revendre mais il semblerait qu’aujourd’hui ces entreprises le regrettent. En tout cas officiellement… précise le président de la FFSE.

Le fait est que de plus en plus, les futurs employés prennent en compte les conditions proposées par les entreprises pour leur permettre de faire du sport. On ne parle pas forcément d’infrastructures sportives appartenant à l’entreprise, d’autant qu’en région parisienne, le prix du mètre carré ne permet pas forcément ce type de dépenses mais plutôt de la façon dont l’entreprise va s’organiser pour favoriser la pratique sportive. « Je dis souvent aux entreprises intéressées par le fait de favoriser le sport au sein de leur entreprise que l’une des premières choses à mettre en place, ce sont des vestiaires avec une douche. Ainsi, les collaborateurs peuvent venir en vélo, prendre le temps d’aller marcher ou courir à l’heure du déjeuner, etc. Il est d’ailleurs important de ne pas mettre l’accent seulement sur le sport, mais sur l’activité physique plus généralement. En outre certaines pratiques d’activités physiques ou sportives nécessitent très peu de moyen matériel. Pour la marche nordique par exemple, il suffit de bonnes chaussures et de bâtons. Il en va de même pour le yoga ou le pilates pour lesquels il faut simplement un tapis. Bien sûr, c’est plus agréable d’avoir une salle dédiée à leur pratique mais ce n’est pas une obligation. Réserver une salle de réunion est souvent suffisant. », explique Didier Besseyre.

Bien entendu, la dimension économique est à prendre en compte. Si l’on fait venir un professeur de sport, que l’on réserve une salle de réunion régulièrement, que l’on achète un minimum de matériel mais que personne ne vient, ce sont des dépenses inutiles pour l’entreprise. Il est pertinent d’interroger les collaborateurs sur leurs envies avant de se lancer. Par exemple, pour un cours de yoga, s’il y a entre 5 et 10 employés qui pratiquent régulièrement, c’est idéal. S’il s’agit de petites entreprises avec peu de moyens, il y a également la possibilité de mutualiser des espaces entre plusieurs entreprises qui co-organisent alors des entrainements divers et variés avec suffisamment de participants pour assurer un modèle économique pérenne.

Enfin, il n’est pas forcément nécessaire de mettre en place des séances ou des équipements de sport en bonne et due forme. Didier Besseyre cite de très bons exemples très simples à mettre en œuvre et qui font facilement bouger tout le monde comme l’organisation de tournois de pétanque inter-entreprises, des challenges pour encourager à prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur ou l’installation d’une table de ping-pong dans le hall de sociétés qui en profitent pour organiser des tournois amicaux à l’heure du déjeuner.

La participation aux Jeux Mondiaux du Sport d’Entreprise

Si Didier Besseyre constate que sport ne rime pas forcément avec compétition et que la grande majorité des personnes qui pratiquent du sport en entreprise le font davantage pour « s’entretenir » que pour participer à des compétitions, cela n’empêche pas que l’on veuille pourtant profiter de l’énergie d’un groupe et progresser dans sa discipline. C’est pourquoi pour cette seconde édition des Jeux Mondiaux du Sport d’Entreprise (du 23 au 27 mai 2018 à la Baule), il sera mis en place un programme sport-santé en marge des compétitions pour valoriser également la pratique de sports qui ont beaucoup de succès comme la randonnée, l’aquagym, le fitness, le tai-chi, la zumba. Durant ce week-end, ces activités sont ouvertes à toutes et tous et gratuites.

Ainsi tous les participants au sport d’entreprise, même ceux qui ne pratiquent pas de sport à visée compétitive, peuvent venir profiter de ce grand week-end sportif et défiler avec le maillot de leur entreprise, sans être un simple accompagnant spectateur.

Si vous passez par La Baule ce week-end, venez tester les activités et soutenir les équipes tricolores qui sont souvent au coude à coude avec nos voisins allemands concernant le nombre de médailles remportées !

Témoignages de participants aux Jeux Mondiaux du Sport d’Entreprise 2018

Corine Mirlin – Avocate au barreau de Bayonne

Je suis la seule participante du barreau de Bayonne à participer aux jeux Mondiaux du Sport d’Entreprise cette année mais d’autres barreaux en France sont licenciés à la Fédération Française du Sport d’Entreprise (FFSE) et feront sûrement le déplacement.

Pour ma part, j’ai toujours été une grande sportive et j’ai pratiqué la gymnastique, le tennis, le ski, mais quelques soucis physiques m’ont contraintes à changer mes habitudes sportives et je me suis concentrée sur ce que l’on appelle le sport bien-être. Je fais donc maintenant beaucoup de marche, de pilates, d’aquagym et le barreau de Bayonne a d’ailleurs mis en place un cours de pilates deux fois par semaine dans l’enceinte de la maison de l’avocat. L’activité est d’ailleurs également ouverte au personnel du Palais de Justice. Il y a d’autres activités sportives proposées au sein du barreau de Bayonne, comme de la pelote basque, du golf, de la randonnée. Cela représente une trentaine de sportifs pour le seul barreau de Bayonne qui compte environ 300 avocats, et comme c’est la première année que ces initiatives sont mises en place, c’est assez prometteur. L’avantage aussi à travers ces activités sportives est de mieux nous connaître entre avocats du barreau car nous avons finalement souvent une activité indépendante et parfois très différente les uns des autres.

Le barreau de Bayonne a pris en charge l’affiliation des avocats du barreau à la FFSE. Pour le cours de pilates par exemple, les participants se cotisent pour payer le professeur et la salle est une salle de réunion qui nous est prêtée gratuitement. Le tarif des cours est donc attractif.

Je suis très contente que cette année les Jeux Mondiaux proposent aussi toutes ces activités en plus des disciplines à enjeux compétitifs. Je vais pouvoir choisir ce qui me fait plaisir dans le calendrier de ce grand week-end. Je regrette d’être la seule du barreau à participer mais l’année prochaine peut-être parviendra-t-on à mieux nous organiser. Certains golfeurs du barreau avaient aussi émis le souhait de venir mais ils n’ont finalement pas pu se libérer. Pourtant le barreau avait envisagé d’aider à financer les frais pour nous rendre aux Jeux Mondiaux s’il y avait eu des participants à une activité collective car c’est vrai que cela représente un coût avec l’inscription, le transport et l’hébergement. Les choses bougeront très probablement dans l’avenir.

Mikaël Robin-Pavie pour Safran Nacelles, une entité du groupe Safran qui s’occupe de l’intégration des moteurs et l’enveloppe autour des moteurs d’avion.

Je suis particulièrement investi dans le domaine du sport d’entreprise car je suis rentré chez Safran Nacelles dans le cadre d’une thèse que je préparais sur l’amélioration du bien-être des collaborateurs par le sport d’entreprise. Dans ce contexte, nous avons pu mettre en place des projets « pilote » sur le site de Colomiers où je travaille et qui regroupe 300 collaborateurs.

Le premier projet a consisté à proposer des séances d’échauffement et d’étirement à la prise et à la fin de poste pour les 210 opérateurs et mécaniciens du site. Nous avons essayé différentes formules durant 3 ans pour retenir celle qui convient aujourd’hui à tout le monde, à savoir deux séances quotidiennes de 15 minutes animées par des coaches. Ces séances sont incluses dans le temps de travail. C’est un investissement pour l’entreprise mais cela génère des résultats positifs puisque nous notons notamment moins d’absentéisme ou de douleurs ressenties par les collaborateurs.

Pour l’ensemble des collaborateurs du site, soit 300 personnes, nous avons également mis en place un programme d’arrêt du tabac par un accompagnement sportif et un programme de prévention de la sédentarité et des risques psycho-sociaux en proposant des activités physiques quotidiennes qui vont du yoga à la boxe, en passant par le karaté, des circuits-training, du pilates. Nous avons une petite salle à notre disposition avec un peu de matériel mais rien d’extravagant. Certains cours sont animés par des collaborateurs. Toutes ces activités sont gratuites pour les collaborateurs car l’entreprise le voit comme une démarche de prévention. Nous mettons vraiment les collaborateurs au centre de l’entreprise car nous avons le souhait de garder longtemps les personnes que nous recrutons et qui ont des compétences précieuses.

En marge de tout cela, nous avons créé une association afin de pouvoir participer aux Jeux Mondiaux de Sport d’Entreprise. L’association est ouverte à l’ensemble des employés Safran, pas uniquement ceux du site de Colomiers, et également aux prestataires qui travaillent avec Safran. Cela nous a permis de fédérer pas mal de monde sur différents sites. Il y a trois ans par exemple, nous étions partis en compétition pour du hand-ball à Majorque, et les joueurs issus de 4 ou 5 sites Safran différents se sont alors retrouvés pour former l’équipe. Il y a certains sites assez grands, comme au Havre, avec des infrastructures sportives importantes et qui ont déjà des équipes presque complètes, notamment en basketball ou en volleyball.

Cette année, nous sommes 71 collaborateurs venus de toute la France à nous rendre à la Baule pour les Jeux Mondiaux du Sport d’Entreprise. Tous les collaborateurs, quel que soit leur niveau, peuvent venir. On ne fait pas de sélection, contrairement à certaines autres entreprises en compétition. Notre objectif est avant tout de passer de bons moments entre collègues en visant quand même un peu la performance ! D’ailleurs les années précédentes, nous avions ramené des médailles en vélo, en bowling et à la course à pied et nous comptons bien en ramener encore cette année ! Chaque collaborateur verse une participation pour l’inscription, le transport, l’hébergement et l’association cherche des sponsors pour financer le reste. Toute la délégation loge au même endroit, ce qui est très convivial et renforce l’esprit d’équipe. Cette année ce sera au camping !

2 commentaires

Laisser un commentaire public

Votre commentaire sera visible par tous. Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Logo Santé Info Droits

Partager sur

Copier le lien

Copier