applis mobiles utiles pour améliorer la prise en charge et la qualite des soins des malades

Le numérique pour améliorer la prise en charge des malades

De nos jours, des outils numériques, notamment à travers des objets ou appareils connectés, mesurent, analysent, stockent et parfois partagent nos données de santé : c’est ce que l’on appelle la e-santé. Il est devenu quasiment impossible d’y échapper, quel que soit notre âge et notre état de santé. Il devient donc indispensable, du fait que la santé est un sujet qui nécessite des précautions particulières, d’apprendre à se servir à bon escient et avec éthique des nouvelles technologies de l’information et la communication appliquées à ce sujet sensible qu’est notre santé.

C’est pourquoi le CISS (Collectif Interassociatif sur la Santé) vient d’émettre une série de conseils pour aider les usagers du système de santé à renforcer leurs droits et leurs capacités autour de la e-santé (www.leciss.org/esante-conseilsciss).

Il s’agit de 10 grands principes que 66 Millions d’IMpatients vous propose de découvrir en vous présentant chaque jour un exemple d’application pratique de chacun de ces 10 conseils de bon usage de la e-santé prônés par le Collectif Interassociatif Sur la Santé.

PRINCIPE N°4 :

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APPLICATION PRATIQUE : LA TÉLÉMÉDECINE

Rendre un avis médical à distance se fait de plus en plus grâce à la télémédecine. Les établissements de soins entre eux y ont recours lorsqu’il s’agit de cas spécifiques qui nécessitent l’avis d’un spécialiste qui serait sur un autre site. Mais la télémédecine peut également permettre aux personnes isolées, soit géographiquement, soit par exemple dans le milieu pénitencier, d’accéder rapidement à l’avis d’un médecin.

A travers ce film, réalisé par le CISS et la DGOS (Direction générale de l’offre de soins du ministère de la Santé), nous vous proposons de découvrir plusieurs situations dans lesquelles la télémédecine peut être utilisée et très utile !

La télémédecine est reconnue et règlementée en France depuis 2009. Cependant le remboursement des actes de télémédecine reste balbutiant. Si les dispositifs mis en place entre les hôpitaux sont de mieux en mieux organisés et pris en charge, les consultations de particuliers ont du mal à s’imposer et commencent tout juste à faire l’objet d’une expérimentation et de remboursements (selon les conditions de l’expérimentation) par l’Assurance Maladie.

Ce que dit la loi (Article L6316-1) :

La télémédecine est une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l'information et de la communication. Elle met en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé, parmi lesquels figure nécessairement un professionnel médical et, le cas échéant, d'autres professionnels apportant leurs soins au patient. Elle permet d'établir un diagnostic, d'assurer, pour un patient à risque, un suivi à visée préventive ou un suivi post-thérapeutique, de requérir un avis spécialisé, de préparer une décision thérapeutique, de prescrire des produits, de prescrire ou de réaliser des prestations ou des actes, ou d'effectuer une surveillance de l'état des patients. La définition des actes de télémédecine ainsi que leurs conditions de mise en œuvre et de prise en charge financière sont fixées par décret, en tenant compte des déficiences de l'offre de soins dues à l'insularité et l'enclavement géographique.

Le cas des applications de suivi connecté à domicile, après une hospitalisation

La prise en charge et le suivi des patients à domicile via la télémédecine est donc en plein développement. Encore faut-il prévoir pour les patients des outils adaptés, simples, intuitifs, sécurisés et sécurisants pour que cela fonctionne parfaitement.

A l’heure justement où les temps d’hospitalisation raccourcissent et que les patients retournent chez eux assez rapidement après un certain nombre d’interventions pratiquées à l’hôpital, plusieurs entreprises proposent des solutions de suivi des soins entièrement numérisées. A distance, les équipes de soins peuvent analyser des données médicales récupérées grâce à des appareils branchés à domicile, tandis que le patient répond à un certain nombre de questions posées à des heures précises depuis son ordinateur, son smartphone ou une tablette numérique et est prévenu par exemple quand il est temps de prendre son traitement. En cas de doute, il peut évidemment joindre une équipe médicale à tout moment.

Parmi ces entreprises citons par exemple Santinel, e-fitback, Maela, Mydoctool.

Reste à savoir combien coûtent et comment seront remboursés ces types de dispositifs.

Enfin, il faut souhaiter que ces progrès ne laisseront pas de côté les personnes âgées, celles isolées et en situation de précarité qui n’ont pas forcément accès à internet, ni à un smartphone…

CONSEILS DE BON USAGE DU CISS : 
Le CISS, dans sa note parue le 12 septembre et intitulée « POUR UN PATIENT ACTEUR DE LA QUALITE DE SON PARCOURS DE SANTE. Le numérique en santé », propose pour améliorer la télémédecine :
1/ D’abandonner le paiement à l’acte pour les interventions/consultations de télémédecine, au profit d’autres formes de rémunération, comme des forfaits ou des paiements avec séquence de soins, à l’instar de ce qui se pratique à l’hôpital
2/D’encourager la prescription médicale d’applications mobiles en tant qu’outil d’amélioration de la prise en charge des patients
3/ De favoriser la proximité des relations avec les usagers à travers les outils de télémédecine

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