l'impact des radiofréquences sur la santé des enfants

Quels impacts des radiofréquences sur la santé de nos enfants ?

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier un rapport faisant le point sur les conséquences pour la santé des enfants de l’hyperconnectivité de notre environnement. Le bilan de l’agence, pas vraiment rassurant, appelle à la vigilance et au recueil de nouvelles données. De ce travail d’analyse, ses experts ont émis plusieurs recommandations à l’intention des pouvoirs publics.

Mémoire, attention, fonctions exécutives… Les radiofréquences pourraient être à l’origine d’une diminution substantielle de la performance des capacités cognitives des enfants, indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un rapport d’expertise publié le 8 juillet dernier.

Ce constat émane d’une revue de la littérature scientifique disponible réalisée par les experts de l’Anses sur l’exposition des jeunes gens à ces radiofréquences émises par les tablettes, téléphones portables, antennes relais, dispositifs de surveillance (veille-bébés) ou autres jouets connectés.

Radiofréquences partout, réglementation nulle part

Cette analyse des données de la littérature n’a en revanche pas permis de conclure quant aux éventuels effets des radiofréquences sur le comportement de l’enfant, ses fonctions auditives ou encore son développement. Pour l’Anses, il n’existe pas non plus de données permettant de conclure que ces ondes puissent générer des effets cancérogènes ou tératogènes.

« Les enfants forment une population particulièrement sensible, peut-on lire dans cet épais rapport, en raison notamment du développement en cours de leurs organes et de leurs fonctions physiologiques. Par ailleurs, par l’usage précoce qu’ils peuvent avoir des dispositifs radioélectriques et la longue durée de leur exposition qui en résultera une fois adultes, ils doivent être considérés comme une population plus exposée aux champs électromagnétiques radiofréquences ».

Des enfants bien trop accros au smartphone

De fait le niveau d’exposition aux radiofréquences de cette population est beaucoup plus élevé que ne l’a été celui des générations précédentes : « La multiplicité et la diversité des lieux fréquentés par les enfants engendrent de multiples situations d’exposition, alors même que les usages des dispositifs radioélectriques (tablettes tactiles, jouets connectés, etc.) évoluent rapidement. Les enfants possèdent en outre leur propre téléphone mobile de plus en plus précocement ».

Ce dernier sujet soulève plus particulièrement l’inquiétude de l’Agence qui pointe plusieurs études mettant en évidence une association entre un usage intensif du téléphone mobile par des jeunes et une santé mentale affectée (dépression, idées suicidaires, comportement à risque).

Plus de parcimonie dans l’utilisation des téléphones portables

Un constat qui serait toutefois plus probablement attribuable à la désocialisation engendrée par cet usage intensif qu’à l’émission proprement dite de radiofréquences. Comme elle l’a fait dans un avis précédent, l’Agence préconise un usage modéré de ces dispositifs en privilégiant le recours au kit main libre. Aux parents, on conseille par ailleurs d’inciter les enfants d’éviter les communications nocturnes et de limiter la fréquence et la durée des appels.

Pour les experts de l’Anses, il est également urgent de mettre en place des études complémentaires afin d’évaluer l’impact psychosocial (apprentissage scolaire, relations sociales et familiales) de l’usage intensif des téléphones portables.

Les pouvoirs publics invités à prendre des mesures

Parmi les recommandations de l’Anses retenons également cet appel, adressé aux pouvoirs publics, à développer un nouvel indicateur plus représentatif que ne l’est le débit d’absorption spécifique (DAS) utilisé actuellement de l’exposition réelle des utilisateurs de téléphones mobiles. Cet indicateur devrait notamment mieux tenir compte des conditions d’utilisation : bonne ou mauvaise réception, mode d’usage (appel, chargement de données, etc.).

A propos des radiofréquences générées plus généralement, l’agence invite les pouvoirs publics à soumettre l’ensemble des dispositifs radioélectriques, et notamment ceux destinés aux enfants (tablettes tactiles, veille-bébés, jouets connectés, etc.), « aux mêmes obligations réglementaires en matière de contrôle des niveaux d’exposition et d’information du public que celles encadrant les téléphones mobiles ».

 

 

 

 

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