A 27 ans, alors qu’elle travaille à la billetterie d’un théâtre parisien et prend des cours de comédie, Noémie apprend qu’elle a un cancer du sein… Certes, c’est le point de départ de la pièce « Maligne » mais c’est aussi et surtout le moment où la vie de l’apprentie comédienne a basculé pour de vrai, puisque tout ce que Noémie Caillault nous livre sur la scène du Petit Saint Martin est vrai.
Pourtant ce n’est pas tant le récit d’une jeune femme malade que l’on vient saluer que la performance touchante et juste d’une jeune actrice qui tient de bout en bout un seul en scène épatant.
Cela commence fin 2011, lors d’une visite de routine chez sa gynécologue qui découvre à Noémie une boule au sein. Puis tout s’enchaîne avec fracas et précipitation. Mammographie, scintigraphie, oncologie, chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie deviennent le quotidien de Noémie qui, ainsi qu’elle le dépeint dans la pièce, ne banalise rien de ces trop longues heures passées entre les mains de médecins, des angoisses, des douleurs, de la fatigue, de maman qui s’emmêle… Cependant, toujours, Noémie reste « positive », ainsi que le lui conseille son oncologue, et met chaque fois un pied devant l’autre pour continuer à avancer. Elle parle également de la tournure nouvelle que prennent les week-ends entre copines, les tracas amoureux et les virées shopping. Autant d’anecdotes à la légèreté amusée, qui caractérise sans aucun doute la personnalité de Noémie, mais qui ne masque pas la réalité, pénible et parfois crue, de sa maladie.
En témoigne le moment où elle perd ses cheveux, un moment qu’elle avait filmé à l’époque avec l’aide de ses copines. Une vidéo qu’elle partage sur scène et où l’on voit combien elle impose son sourire à ce fichu cancer.
D’ailleurs la pièce en soi est une leçon de sourires et de pieds de nez faite par une jeune comédienne très (mais vraiment très) talentueuse à sa tumeur qui, de toute évidence, est tombée sur une patiente sacrément récalcitrante !
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