Saga « Maison-poison » – Clim et chauffage : les dangers…

Petits ou gros soucis de santé, alimentation, environnement, prévention… Suivez les aventures de la famille Junot (Caroline, Mathieu, et leurs deux enfants, Sébastien et Sidonie) qui se pose les 1001 questions que nous nous posons tous quand il s’agit de notre santé.

 Ils décortiquent, semaines après semaines, les poisons susceptibles de nous intoxiquer à la maison.

En effet, nos intérieurs sont des sources de pollution sournoises et souvent méconnues que l’on peut pourtant déjouer en partie, dès lors que l’on a les bons réflexes.

 

Episode 7

Clim et chauffage : les dangers…

Si comme les Junot, vous vous chauffez au gaz, il est temps de vérifier vos différentes installations car mal entretenues, vous risquez une intoxication au monoxyde de carbone.

Le monoxyde de carbone, gaz incolore et inodore est la première cause de mortalité par gaz toxique en France ! Chaque année, plusieurs milliers de personnes sont intoxiquées au monoxyde de carbone chez eux, et une centaine en meurt (chiffres de l’INPES) !
Le monoxyde de carbone est le résultat d’une combustion incomplète, par manque d’oxygène, quel que soit le combustible utilisé. Toutes les habitations munies d’appareils à combustion que ce soit au bois, au butane, au charbon, à l’essence, au fuel, gaz naturel, pétrole, propane sont concernées. Il est donc essentiel de vérifier ou faire vérifier, chaque année, chaudières, chauffe-eaux, conduits de cheminée, inserts, poêles, cuisinières, gazinières… bref, tous ces appareils dès lors qu’ils ne sont pas électriques mais fonctionnent avec un système de combustion.

On se dit souvent que cela n’arrive qu’aux autres, mais il suffit parfois d’une aération bouchée ou d’un conduit de cheminée obstrué pour provoquer une intoxication très rapide. Dans le meilleur des cas, elle induit un sérieux mal de tête, mais l’intoxication peut entraîner, en quelques minutes, le coma, voire le décès.

Une autre menace pèse sur le réseau d’eau chaude de la famille Junot : les légionelles.

Cette bactérie, naturellement présente dans l’environnement, est généralement inoffensive pour l’homme. Mais lorsqu’elle se retrouve dans les bâtiments, elle peut proliférer, se mêler à des gouttelettes d’eau, et en cas d’inhalation, les légionelles peuvent entraîner des troubles plus ou moins graves. La plupart du temps, il s’agit de la fièvre de Pontiac, qui se traduit par un état grippal, mais cela peut aussi provoquer une maladie appelée légionellose, c’est-à-dire une infection pulmonaire sévère, mortelle dans 5 à 20% des cas. En 2012, l’Institut de Veille Sanitaire (INVS) a répertorié 1298 cas de légionelloses en France.

Pour prévenir la prolifération des légionelles, il faut surtout éviter la formation d’eau stagnante dans les installations de réseaux d’eau, dans les bassins, jacuzzis, climatisations, brumisateurs… Ces eaux stagnantes se forment par exemple dans les « coudes » des branchements de circuits d’eau ou aux endroits où les tuyaux ne sont pas suffisamment inclinés pour laisser l’eau s’écouler totalement. Il faut également veiller à maintenir dans ces réseaux une température, soit en dessous de 25°, soit au-dessus de 45°, car entre les deux, c’est le terrain de prédilection des légionelles ! N’hésitez pas à faire appel à un professionnel qui saura vous conseiller.

La famille Junot commence à avoir une bonne appréhension des sources de pollution domestique… mais il y en a encore une à analyser, faute de pouvoir s’en débarrasser, ce sont les ondes et les champs électromagnétiques. Rendez-vous la semaine prochaine pour l’avant-dernier épisode de saga de la famille Junot qui s’interrogera sur les risques encourus si l’on vit à proximité d’une ligne à haute tension.

Sources / En savoir plus :

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