Telle est la question que l’on peut se poser après l’installation de la mission confiée à Dominique Bertrand, Bernard Charbonnel (Professeurs des Universités) et Christian Saout (Président du CISS).
En effet, dans la lettre de mission qu’elle leur a adressée, Madame Roselyne Bachelot indique que l’éducation thérapeutique « parfois négligée, a suscité en France ces dernières années un bouillonnement d’initiatives et de nombreux professionnels ont acquis une formation et une expertise indéniables dans ce domaine ».
Le rapport doit être remis pour la fin du mois de juin. Il devra « formuler des propositions opérationnelles » dans cinq directions : diabète, hypertension artérielle, infarctus du myocarde, infection à Vih/sida et cancer. Il ne s’agit évidemment pas de limiter les actions qui pourraient être financées ultérieurement à ces cinq domaines mais de dégager ce qui a déjà été fait sur ces cinq sujets pour construire des modèles applicables à toutes les pathologies.
Au moment où les pouvoirs publics écrivent le projet de loi relatif à la modernisation de l’offre de soins, cette mission est évidemment une très bonne nouvelle. Du moins, si les conclusions des rapporteurs sont reprises dans ce projet de loi qui viendra en discussion à l’automne prochain devant le Parlement.
Bien évidemment, le Président du CISS se fera le porte-parole des associations qui ont, elles aussi, avec ou sans l’aide de professionnels, fait avancer le chantier de l’éducation thérapeutique en France en mettant en place des actions d’accompagnement des patients ou d’aide à l’observance, par exemple. Car les perspectives dessinées par la lettre de mission sont très ouvertes : plusieurs acteurs pourraient offrir des prestations d’éducation thérapeutique (hôpitaux, réseaux, maisons consacrées à une pathologie, associations de service, associations communautaires…).
