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Discrimination liée au handicap, à la maladie, à l’état de santé général… En France, se rendre coupable de tels agissements en matière d’accès à l’éducation (scolarisation, formation) ou au monde du travail (discrimination professionnelle) est passible de poursuites. Parallèlement, les travailleurs atteints d’un handicap bénéficient de mesures de discrimination positive. Le point sur les différents cas de figure.
En matière d’éducation, de formation et de scolarisation, les enfants, comme les adultes, ne peuvent faire l’objet d’exclusion du fait de leur état de santé ou d’un handicap. La loi précise que « pour satisfaire aux obligations qui lui incombent en application des articles L. 111-1 et L. 111-2, le service public de l’éducation assure une formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant ». La loi prévoit donc, après une évaluation du handicap ou de la maladie, la mise en place d’un projet personnalisé de scolarisation qui doit notamment favoriser la prise en charge des enfants et adolescents, en milieu scolaire ordinaire, le plus proche de leur domicile.
De la même façon, en matière d’éducation et de formation, les conditions d’admissions ou l’accès aux examens doivent être rendus possibles pour tout le monde, sans discrimination, quel que soit l’état de santé (handicap, maladie) des candidats et étudiants. Des aménagements doivent être mis en place si nécessaire.
Les cas de discrimination sur l’état de santé (handicap, maladie) peuvent aboutir à un refus de scolarisation. Dans ces situations, plusieurs types de recours sont envisageables :
Il convient de rappeler qu’aux termes de l’article L1132-2 du Code du travail, « aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte […] en raison de son état de santé ou de son handicap ».
Si l’article 225-1 du Code pénal érige la discrimination comme un délit, l’article 225-3 prévoit, en matière de travail, une exception importante puisqu’elle ne prohibe pas les discriminations fondées sur l’état de santé ou le handicap, lorsqu’elles consistent en un refus d’embauche ou un licenciement fondé sur l’inaptitude médicalement constatée dans les conditions prévues par le Code du travail.
C’est ainsi que l’article L1133-3 du Code du travail précise que « les différences de traitement fondées sur l’inaptitude constatée par le médecin du travail en raison de l’état de santé ou du handicap ne constituent pas une discrimination lorsqu’elles sont objectives, nécessaires et appropriées.»
La loi du 21 juillet 2012 a réaffirmé la visée préventive de la médecine du travail. C’est ainsi que les services de santé au travail ont pour mission exclusive d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail.
C’est dans le cadre de cet objectif général que l’examen de l’aptitude médicale des salariés à leur poste de travail constitue l’une des missions essentielles incombant au médecin du travail.
La loi donne une compétence exclusive au médecin du travail en ce qui concerne l’évaluation de l’aptitude physique et mentale des salariés, les employeurs n’ayant à connaître aucune information relative à l’état de santé de leurs salariés. A cet égard, les médecins du travail sont soumis au respect du secret professionnel.
Le médecin du travail intervient si votre maladie ou votre handicap met en cause votre aptitude à effectuer les tâches afférentes à votre fonction. Dans de tel cas de figure, il doit défendre vos droits et proposer à votre employeur des aménagements de poste, ceci afin de limiter toute discrimination professionnelle.
Si votre handicap est connu et que vous avez la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH), vous pouvez bénéficier de la discrimination positive légale puisqu’il existe des quotas d’embauche réservée aux personnes en situation de handicap.
Enfin, dans le cadre d’une maladie grave, la loi prévoit des dispositifs pour protéger les travailleurs d’éventuelle discrimination. Les autorisations d’absence, les aménagements de poste, les mi-temps thérapeutiques doivent être envisagés. L’employeur ne doit pas exercer de pressions particulières en rapport avec l’état de santé de ses salariés. L’état de santé ne peut pas constituer un motif de licenciement, sauf si les absences prolongées ou répétées mettent en péril le bon fonctionnement de l’entreprise.
Vos recours en cas de contentieux relatif à une situation de discrimination professionnelle :
A priori, l’état de santé ou le handicap d’une personne ne devrait pas constituer un obstacle à l’accès aux biens et aux services. Empêcher une personne malade de prendre un avion, de louer un appartement est assimilé à de la discrimination et s’avère illégal.
Dans les faits, les situations de discrimination subies par les personnes en situation de handicap ou atteintes d’une maladie restent très nombreuses. Pourtant des dispositifs sont mis en place pour lutter contre les inégalités liées à l’état de santé. La convention AREAS, par exemple, (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) a pour objet de faciliter l’accès à l’assurance et à l’emprunt des personnes ayant ou ayant eu un problème grave de santé.
Quel que soit le domaine concerné (au travail, à l’école…), si vous vous sentez victime de discrimination, vous pouvez saisir le Défenseur des Droits (ex-HALDE) qui saura vous soutenir et vous orienter vers le meilleur recours à envisager, entre la médiation, la transaction ou l’action en justice.
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