Prise en charge de la « dépendance » : pour un socle massif de solidarité

Madame Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, prépare le terrain du financement dépendance en commençant par planter quelques jalons, scellant au passage les principes de solidarité et d’égalité.

 

Evacuant l’assurance dépendance obligatoire ainsi que le recours sur succession, la ministre dit sa volonté de « rester sur un socle massif de solidarité ». Les associations s’échinant à défendre les droits des personnes concernées par la dépendance, qu’elles en soient victimes directes ou indirectes, perçoivent ces déclarations comme une planche de salut, une promesse de prise en charge sociale d’un risque contre lequel chacun devrait être assuré. Regrettons toutefois le recentrage du débat sur les personnes âgées dépendantes qui réduit les possibilités d’une convergence entre les modèles de prise en charge des personnes dont l’autonomie est altérée, quelle qu’en soit la cause…

 

Sont évoquées de manière moins cristalline des pistes de financement contestées dans les rangs de la majorité mais défendues par les usagers et associations qui aspirent à une plus grande justice sociale et fiscale. A ce titre, la hausse de la CSG de 0,1 point, qui rapporterait 1,3 milliard  répondrait partiellement aux besoins des personnes concernées par la dépendance, d’une manière équitable et presque indolore.

 

Les orientations de Madame Bachelot sont marquées au coin du bon sens : la solidarité permet de garantir l’égalité de traitement des usagers et elle permet aux Etats qui ont choisi de la privilégier dans leurs politiques sanitaires et médico-sociales de mettre à leur actif de fortes performances économiques.

 

Il s’agit maintenant de soutenir ces pistes avec la même détermination employée en 1945 au sein du Conseil national de la Résistance pour créer la Sécurité sociale.

 

 

 

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