Le Covid-19 a déjà tué près de 6 millions de personnes dans le monde, la dynamique de l’épidémie se poursuit, les conséquences sanitaires, économiques et sociétales sont désastreuses. Après deux ans d’épidémie, le constat des inégalités d’accès à l’ensemble des outils de lutte contre la maladie (tests, vaccins, traitements) est sans appel.
Certains succès nationaux méritent ainsi d’être relativisés : 79 % des personnes vivant sur le sol français sont aujourd’hui complètement vaccinées, 72 % de celles vivant dans l’Union européenne. Seulement 10 % de la population des pays à faibles revenus, notamment en Afrique, a reçu au moins une dose.
Notre réponse à l’urgence épidémique a aggravé les inégalités d’accès aux soins contre la maladie. L’accès de toute personne aux soins de santé, sans discrimination, est pourtant un élément fondamental du droit d’accès universel à la santé, un droit fondamental de tout être humain.
Seule une réponse mondiale permettra de mettre fin à l’épidémie. Pourtant, brevets et autres droits de propriété intellectuelle entravent les capacités de production des tests, vaccins et traitements nécessaires à cette bataille collective. Le développement de ces produits est de plus largement financé par des fonds publics !
Des avancées françaises ?
Depuis le 1er janvier, la France assure la présidence du conseil de l’Union Européenne, des annonces ont fait naître un véritable espoir, une opportunité unique s’ouvre pour provoquer d’incontournables avancées.
Le 9 décembre 2021, un agenda sanitaire consistant à déployer beaucoup plus vite et beaucoup plus fort des structures de production de vaccins a été présenté comme une priorité de cette présidence. Un mois plus tard, le 19 janvier, E. Macron a également annoncé vouloir porter une « licence globale sur les vaccins ».
Ces déclarations doivent enfin et rapidement se transformer en actes concrets, il est grand temps d’agir pour permettre l’accès de toutes et tous à l’ensemble des outils nécessaires à la lutte contre la maladie.
Les associations d’usagers du système de santé attendent donc, le 17 février, que soit annoncé un plan d’action concret et global à mise en œuvre immédiate, qui donne la priorité aux enjeux de santé publique mondiale et redonne tout son sens au mot « solidarité ».
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