La famille Junot se prépare à vivre sous le soleil des vacances…

Cet été, nous retrouvons notre joyeuse famille Junot (Caroline, Mathieu, et leurs deux enfants, Sébastien et Sidonie) à l’heure de partir en vacances et d’affronter le soleil.

Petits ou gros soucis de santé, alimentation, environnement, prévention… Suivez les aventures de la famille Junot qui se pose les 1001 questions que nous nous posons tous quand il s’agit de notre santé…

Dans quelques jours la famille Junot prend donc la route des vacances. Caroline aimerait avoir une jolie peau couleur caramel avant même d’enfiler son maillot.

Quant à Mathieu et aux enfants, ils voudraient pouvoir profiter de la plage et des sports de plein air, sans avoir à se tartiner de crème toutes les deux heures.

Malheureusement, si quelques pratiques peuvent leur donner un joli teint hâlé, aucune ne les protègera des UV une fois exposés au soleil !

Les séances d’ultraviolets artificiels

Certes, Caroline pourrait obtenir le bronzage qu’elle désire grâce à quelques séances d’UV en cabine, mais elle entamerait de façon certaine son capital soleil. Le capital soleil représente la quantité d’UV que notre corps peut recevoir au cours de notre vie avant que cela n’augmente sensiblement le vieillissement de nos cellules voire que cela n’entraîne des cancers. Or il ne fait aucun doute que les UV reçus lors de séances en cabine se cumulent avec ceux reçus lors d’exposition au soleil.
En outre, pendant de nombreuses années, on a émis l’hypothèse que les UV artificiels n’étaient pas plus nocifs que les UV solaires car on limitait en cabine les UVB, directement responsables des coups de soleil. À la place, on poussait l’émission d’UVA que l’on croyait plutôt inoffensifs. Ce n’est malheureusement pas le cas ! Les récentes études démontrent que les UVA pénètrent en réalité plus profondément dans la peau que les UVB, qu’ils activent davantage le vieillissement cutané et sont à l’origine de certains cancers. D’ailleurs en 2009, le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a classé les UV artificiels comme cancérigènes certains pour l’homme.
Et il n’est pas question pour Caroline d’envisager les UV artificiels pour les enfants ! De toute façon, en France, l’accès aux cabines est interdit aux mineurs car jusqu’à la puberté, la peau est plus fine et le système pigmentaire immature.
Il serait cependant illusoire de croire que passé 18 ans, les risques les plus sévères sont écartés. L’INPES (Institut national de Prévention et d’Education pour la santé) rapporte dans cet article, que des chercheurs américains ont mis en évidence une augmentation de 75% de risque de développer un mélanome chez les personnes ayant été exposées aux UV artificiels entre l’âge de 10 et 30 ans.
Enfin, en ce qui concerne les espoirs de Mathieu de rendre sa peau moins sensible aux coups de soleil grâce à des séances préalables en cabine, il va être déçu. En effet, ce sont principalement les rayons solaires qui activent les mécanismes photoprotecteurs tel que l’épaississement de la peau.

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Les produits autobronzants

Le brunissement de la peau par les autobronzants est le plus souvent obtenu grâce à l’utilisation d’une molécule appelée DHA* (dihydroxyacétone) qui interagit avec les acides animés se trouvant à la surface de la peau et produit cette teinte hâlée. La nuance de « bronzage » engendrée va dépendre du PH de la peau, qui lui-même dépend de la température, de l’alimentation, du stress…
La DHA n’est a priori pas dangereuse. Elle est d’ailleurs considérée comme sûre et adaptée à l’usage cosmétique par l’organisme américain Food & Drugs Administration. Cependant comme tout produit cosmétique, certains autobronzants contiennent leur cortège d’autres substances dont certaines ne sont pas sans danger. Un article du Telegraph précise que l’on peut y trouver notamment du formaldéhyde, classé comme cancérigène certain par le CIRC. Ce même article émet également un doute concernant la DHA. En effet, si elle ne présente a priori aucun danger lorsqu’on l’applique sous forme de crème, les sprays sont moins sûrs car les utilisateurs peuvent alors inhaler du produit et s’exposent à des risques de tumeurs.
Sachez qu’il n’y a pas de différence notable entre les autobronzants que l’on achète et que l’on applique soi-même à la maison, et ceux proposés en instituts, si ce n’est qu’en instituts, ils sont souvent pulvérisés sur la peau et qu’il y a, dans ce cas, un risque d’inhalation.
Enfin, en ce qui concerne la principale problématique de Mathieu, sachez que les autobronzants n’ont aucune propriété photoprotectrice. Aussi dorée soit-elle grâce aux autobronzants, votre peau demeure  TRÈS FRAGILE face aux ultraviolets.

(*) à ne confondre avec l’acide docosahexaénoïque, également connu sous le diminutif de DHA et qui est un acide gras polyinsaturé Oméga 3.

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La mode du bronzage au henné…

Certains instituts de beauté orientaux proposent des séances de bronzage au henné. Cette technique 100% naturelle est un rituel traditionnel ancestral qui comprend un gommage puis l’application, sur l’ensemble du corps, d’une préparation à base de henné naturel mélangé à différents composants comme l’argile ou le clou de girofle par exemple. Hormis les risques d’allergies à l’un de ces composants, cette méthode ne présente pas de danger particulier, mais elle ne prépare en aucun cas la peau à lutter contre les ultraviolets.

Les compléments alimentaires solaires

Tous contiennent en général des caroténoïdes (que l’on retrouvera également sous les noms de lycopène, lutéine, zéaxanthine…), du sélénium et des vitamines A et E. Les premiers vont principalement aider à acheminer la mélanine vers la couche superficielle de la peau. C’est ce mécanisme qui provoque le bronzage. Les autres composants vont surtout prévenir le vieillissement des cellules sous l’effet des ultraviolets.
Selon son âge, que l’on ait la peau plutôt claire ou foncée, plutôt normale ou sèche, on choisira le produit à la composition la plus adaptée à notre type de peau. Chaque laboratoire rivalise de tests prouvant l’efficacité de leurs gélules, qui réduiraient la sensibilité aux coups de soleil et prolongeraient le bronzage après la fin des expositions aux UV. Si certains de ces tests sont plutôt probants comme le montre cet article, il faut insister sur le fait que la seule utilisation de ces compléments alimentaires ne protège évidemment pas des coups de soleil et encore moins des risques de cancers ! Les autorités sanitaires européennes sont d’ailleurs de plus en plus vigilantes et interdisent désormais certaines allégations écrites sur les emballages qui laisseraient entendre que ces produits protègent des effets néfastes des ultraviolets.
Un autre danger guette les mordus de gélules « bronzantes »… Celui d’une surconsommation de bêta-carotène. Ce pigment orangé, naturellement présent dans de nombreux fruits, graines, huiles et légumes (comme les carottes évidemment !), fait partie de la famille des caroténoïdes et est largement présent dans les compléments alimentaires solaires. Or absorber en grande quantité, le bêta-carotène peut s’avérer dangereux pour la santé. En effet, plusieurs études, comme celle de l’INSERM (ici) font état d’une augmentation du risque du cancer du poumon chez les fumeurs ou anciens fumeurs.

Forte de toutes ces informations, pour avoir un teint de pêche, la famille Junot a préféré opter pour un régime spécial « soleil » avec des aliments naturellement riches en bêta-carotène et en anti-oxydants, comme les fruits, les légumes, de bonnes huiles végétales et des poissons riches en Omega 3… bref que des bonnes choses ! !

La semaine prochaine, nous retrouverons les Junot à la plage, perdus face à la déferlante des crèmes solaires…

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