Usagers & patients face à la COVID-19 en période de confinement : vos questions, nos réponses

Fais-je partie des populations à risque ? Dois-je arrêter mon traitement ?

Alors que les mesures visant à limiter la diffusion du coronavirus appliquées en France impactent directement les usagers du système de santé, les interrogations pleuvent. Passage en revue des principales informations à savoir.

Consignes sanitaires et populations à risque

Quel comportement adopter ? Comment savoir si je fais partie d’une population à risque ? L’ensemble des réponses à ces questions sont disponibles ici

Pour les masques, les personnes à « très haut risque médical de développer une forme grave de covid-19″ont le droit à compter du 11 mai à 10 masques chirurgicaux par semaine. 

Ces masques pourront être retirés en pharmacie, « sur prescription médicale ».

N’hésitez pas à demander une prescription à votre médecin pour disposer de ces masques. Et n’hésitez pas à demander à votre pharmacie de vous livrer pour éviter de vous rendre sur place.

Rappel : la liste des pathologies entrainant un risque de forme grave de COVID19 a été définie par le Haut Conseil de Santé Publique et réactualisée dans un avis du 20 avril 2020 (l’avis est à télécharger en version pdf à droite de la page ici référencée)

Sont cernées les personnes suivantes :

– les personnes âgées de 65 ans et plus (même si les personnes âgées de 50 ans à 65 ans doivent être surveillées de façon plus rapprochée)

– les personnes avec antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV*

– les diabétiques, non équilibrés ou présentant des complications

– les personnes ayant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil, mucoviscidose notamment)

les patients ayant une insuffisance rénale chronique dialysée

– les malades atteints de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie)

– les personnes présentant une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kgm-2)

– les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise :

  • médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, traitement immunosuppresseur
  • biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive
  • infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 <200/mm3
  • consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques
  • liée à une hémopathie maligne en cours de traitement

– les malades atteints de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins

– les personnes présentant un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie

– les femmes enceintes, au troisième trimestre de la grossesse

Quel comportement adopter en cas de symptômes ?

Si j’ai des symptômes (toux, fièvre, essoufflements, maux de tête) qui me font penser au Covid-19 : je reste à domicile, j’évite les contacts, j’appelle un médecin avant de me rendre à son cabinet ou j’appelle le numéro de permanence de soins de ma région. Je n’appelle le SAMU (15) et je me rends à l’hôpital qu’en cas de forte fièvre et de difficulté à respirer ou d’essoufflements importants.
Je peux également bénéficier d’une téléconsultation.

Dois-je envisager la téléconsultation avec un médecin généraliste ?

La téléconsultation est une solution à envisager pour avoir une vraie réponse médicale à vos inquiétudes. Toutefois, dans certaines situations, elle pourra être insuffisante pour poser l’ensemble du diagnostic et devra donc être prolongée par une consultation présentielle. C’est au médecin qu’il revient d’apprécier à tout moment la possibilité de poursuivre la téléconsultation en cours ou d’organiser une consultation physique, notamment quand une exploration plus fine du système respiratoire est requise.

Pour aller plus loin, rendez-vous sur la fiche pédagogique du Ministère des Solidarités et de la Santé.

Quel matériel est nécessaire pour faire une téléconsultation ?

Il vous faut vérifier que vous possédez bien :

  • Une connexion internet avec un débit suffisant
  • Un ordinateur avec vidéotransmission

Vous devez être un minimum à l’aise avec l’outil informatique et avoir les capacités pour réaliser la téléconsultation :  état cognitif, état psychique, état physique (vue, audition) maitrise de la langue etc. Si vous ne l’êtes pas faites-vous accompagner par un proche ou un professionnel de santé (infirmiers par exemple) !

Votre carte vitale / une carte bancaire doit être à portée de main.

Voici une synthèse patient réalisée par la Haute Autorité de Santé (HAS).

Attention exception

Dans le cadre de l’épidémie de COVID-19, les consultations par téléphone sont autorisées. Cette décision vise à améliorer le suivi de personnes particulièrement fragiles, lorsque les patients n’ont pas accès aux technologies numériques (smartphone ou matériel de vidéotransmission, connexion internet etc…).

Ces consultations seront donc réservées aux patients atteints ou suspectés de COVID-19, aux personnes en affection de longue durée, aux personnes âgées de plus de 70 ans, sans moyens vidéo, et seront prises en charge à 100% comme les autres téléconsultations.

Téléconsultation : quelle plateforme choisir ?

Le ministère de la santé a mis en ligne une liste des prestataires proposant des téléconsultations COVID 19. Elle est disponible ici.

Téléconsultation : comment ça se passe concrètement ?

Étape 1 – planification, préparation du rendez-vous de téléconsultation : un rendez-vous est planifié entre le patient et le médecin ;

Étape 2 – Réalisation de l’acte de téléconsultation : un échange par vidéotransmission a lieu entre le médecin et le patient qui peut être accompagné d’un représentant légal s’il est âgé de moins de 16 ans et/ou d’un professionnel de santé accompagnant ;

Étape 3 – Conclusion de l’acte de téléconsultation : à l’issue de la téléconsultation, le médecin téléconsultant peut établir une prescription et un compte rendu de l’acte qu’il transmet au patient, à son médecin traitant ainsi qu’au professionnel de santé accompagnant, le cas échéant ;

Étape 4 – Paiement et facturation : le patient peut être amené à payer l’acte de téléconsultation, le médecin transmet la feuille de soin à l’assurance maladie.

Schéma à retrouver ici

L’environnement physique du patient doit permettre de réaliser la consultation dans de bonnes conditions (lieu calme, son et image de bonne qualité, luminosité adaptée, distance face à la caméra adaptée). Le patient et/ou son accompagnant est (sont) formé(s) à l’utilisation du matériel. Une notice d’utilisation est mise à disposition.

En savoir plus : guide HAS sur la téléconsultation

Avec quel autre professionnel de santé qu’un médecin généraliste puis-je faire une téléconsultation ?

Différents textes (décrets et arrêtés) pris successivement permettent à d’autres professions de consulter à distance. On citera :

  • La possibilité aux infirmiers de faire un suivi des patients suspectés/diagnostiqués COVID-19 par visio/téléphone
  • Aux sages-femmes de réaliser des téléconsultations par visio
  • Aux orthophonistes de pratiquer des actes d’orthophonie par visio (hors bilans initiaux et des renouvellements de bilan)

 

Vous êtes perdu ? Voici un tableau récapitulatif des professionnels effectuant des téléconsultations ou du télésoins

Quelles sont les modalités de remboursement ? Vais-je être remboursé même si je fais la téléconsultation avec un médecin qui n’est pas mon médecin traitant ?

Deux règles générales :

  • Remboursement de vos téléconsultations à 100% par l’Assurance Maladie pour patients les COVID-19 et non COVID-19 (autres motifs)
  • En revanche le non-respect du parcours de soins coordonné est possible uniquement pour le motif de COVID-19 mais pas pour les non COVID-19 (autres motifs) : si vous consultez pour une maladie chronique/aiguë autre que le COVID, vous devez connaitre votre médecin (consultation présentielle dans les 12 derniers mois et avoir été orienté par votre médecin traitant)

Vous êtes perdu ? Voici un tableau récapitulatif pour toutes les téléconsultations & les principes de facturation détaillés par l’Assurance Maladie ici

Le médecin doit préciser via son logiciel de téléconsultation les modalités de règlement de sa consultation :

  • virement bancaire
  • chèque
  • paiement en ligne
  • application du tiers payant

En savoir plus ici

Médicaments : quelle conduite à tenir ? Quels médicaments prendre en cas de fièvre ?

En cas de fièvre (ou de douleur légère à modérée)

Il est recommandé de prendre du paracétamol en première intention, en respectant la règle de bon usage « prendre la dose la plus faible, le moins longtemps possible ».

  • Paracétamol et foie : une toxicité à connaître – respecter les informations de bon usage adossées au verso des boites de médicaments : dose maximale par prise et par jour, respect du délai entre 2 prises, exclusion de la prise d’un autre médicament contenant du paracétamol
  • Il n’est pas recommandé de prendre de traitement anti-inflammatoire (ibuprofène, cortisone, Advil, Nurofen), compte tenu du risque potentiel d’infections graves mis en évidence suite à la prise d’ibuprofène ou de kétoprofène. La prise d’anti-inflammatoires pourrait également être un facteur d’aggravation de l’infection. Pour aller plus loin, il existe un site internet afin de vérifier si un médicament présente des risques en cas de symptômes de Covid-19.

 Je n’arrête pas mes traitements habituels sans avis médical !

Y compris les patients sous corticoïdes ou autres immunosuppresseurs pour une pathologie chronique

Si vous prenez des traitements contre l’asthme et la BPCO, il ne faut pas arrêter vos traitements ! L’arrêt peut être pire et augmenter votre maladie. Demandez conseil à votre médecin.

Si je prends déjà du Plaquénil ® ou du Kaletra ® dans le traitement de ma pathologie

Je ne suis pas protégé pour autant : il faut se protéger en faisant les gestes de prévention comme tout le monde et observer un strict confinement.

Ces deux traitements sont en cours d’évaluation dans le traitement du COVID-19 mais n’ont pas fait preuve d’efficacité à ce jour.

Ils sont notamment testés pour soigner les patients COVID-19 et ne doivent être utilisés qu’à l’hôpital (consulter l’alerte de l’agence nationale du médicament)

En cas de difficulté de dispensation en pharmacie d’officine :

Le décret du 25 mars sécurise la continuité des traitements dans le cadre de prescriptions autorisation de mise sur le marché (AMM), notamment concernant le Plaquénil ®.

Si besoin, demandez à votre pharmacien de consulter son historique qui permettra de confirmer que cette dispensation n’est pas liée à un mésusage.

Français à l’étranger

Si vous avez été dans l’obligation d’avancer les frais de traitements, vous pouvez vous faire rembourser vos médicaments à votre retour en France à hauteur de ce qui vous aurait été remboursé dans l’hexagone.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la fiche pratique Santé Info Droits sur la prise en charge des soins à l’étranger ou contacter le CLEISS, point de contact pour l’application de cette directive en France.

Je suis malade chronique et je dois renouveler mon ordonnance, que faire ?

Si je le peux ou si un proche peut le faire à ma place je m’adresse à la pharmacie d’officine avec mon ordonnance périmée en respectant les gestes barrières.

En cette période exceptionnelle, la Croix Rouge Française a notamment mis au point un dispositif assurant pour les personnes isolées des portages de courses et des livraisons de médicaments sur ordonnance lorsque la pharmacie n’a pas mis ce service en place. Plus d’informations ici.

Lorsque la durée de validité d’une ordonnance renouvelable est expirée les pharmacies d’officine et les pharmacies hospitalières peuvent dispenser, dans le cadre de la posologie initialement prévue, un nombre de boîtes par ligne d’ordonnance garantissant la poursuite du traitement.

Cependant, pour tous les médicaments, la dispensation ne peut être assurée pour une période supérieure à un mois (autrement dit, le pharmacien ne vous délivrera qu’un stock maximum de un mois)

Conseil : si votre ordonnance ne porte pas la mention « à renouveler », demander à votre pharmacien de consulter l’historique de vos remboursements

Dispositions particulières :

  • Les médicaments contenant des substances à propriétés hypnotiques ou anxiolytiques sont concernés à condition que ces médicaments aient été délivrés au patient depuis au moins trois mois consécutifs ; la délivrance ne peut être assurée pour une période supérieure à 28 jours
  • Les traitements de substitution aux opiacés sont également concernés dans le cadre d’un traitement d’au moins trois mois à base de méthadone sous forme de gélules, de méthadone sous forme de sirop ou de buprénorphine comprimés, lorsque la durée de validité de la dernière ordonnance est expirée. La délivrance peut être assurée pour une période ne pouvant excéder 28 jours, y compris pour la méthadone sous forme de sirop.
  • Prep VIH : lorsque la consultation de renouvellement n’est pas possible, le traitement peut faire l’objet d’une délivrance dérogatoire par une pharmacie d’officine pour une période d’un mois, sur présentation de la précédente ordonnance périmée (les conditions précises sont fixées dans l’article 4 de l’arrêté du 23 mars 2020)

Certains dispositifs médicaux et prestations de services sont concernés : le pharmacien d’officine, le prestataire de services ou le distributeur de matériel peuvent également délivrer un volume de produits ou de prestations garantissant la poursuite du traitement jusqu’au 31 mai 2020 (arrêté du 19 mars, article 1). Cela concerne :

  • Dispositifs médicaux, matériels et produits pour le traitement de pathologies spécifiques
  • Dispositifs médicaux de maintien à domicile et d’aide à la vie pour malades et handicapés
  • Articles pour pansements, matériels de contention
  • Canules trachéales
  • Prothèse respiratoire pour trachéotomie

Les produits ou les prestations délivrés sont pris en charge par les organismes d’assurance maladie dans les conditions du droit commun.

Si vous êtes dans l’incapacité de vous déplacer en pharmacie hospitalière, votre traitement peut être dispensé à votre demande en pharmacie d’officine (arrêté du 23 mars, article 4)

Cas spécifique de l’Epidiolex (CBD) actuellement en Autorisation Temporaire d’Utilisation nominative (ATUn) :

Le délai de présentation de l’ordonnance de 3 jours n’est plus applicable (arrêté du 21 mars qui exonère l’Epidiolex du régime des stupéfiants)

Cas spécifique du belatacept : il peut dès à présent être perfusé à votre domicile par une infirmière, dans des conditions d’organisation simples.

  • Si votre traitement par belatacept a déjà été remplacé par un autre médicament, n’hésitez pas à contacter votre équipe de greffe pour discuter de la possibilité de revenir au belatacept à domicile.
  • Si vos perfusions sont toujours prévues à l’hôpital, vous pouvez aussi demander à passer à domicile afin d’éviter de vous exposer inutilement au virus.

Les dispositions essentielles dans l’arrêté du 23 mars 2020, article 4

Pénurie et remplacement de produits

Selon un arrêté du 1er avril, « le prestataire de services, le distributeur de matériel ou le pharmacien d’officine délivrant ce dispositif peut substituer le dispositif médical indisponible par un autre dispositif médical »

Le dispositif de remplacement doit remplir des critères précis :

– avoir un usage identique à celui du dispositif médical substitué ;
– disposer de spécifications techniques équivalentes à celles du dispositif médical substitué ;
– être inscrit sur une liste des produits et prestations prévue (liste précise dans l’article L. 165-1 du code de la sécurité sociale)
– ne pas entraîner de dépenses supplémentaires pour le patient et l’assurance maladie.

Cette substitution est subordonnée à l’accord préalable du prescripteur et à l’information du patient. Sa prise en charge par les organismes d’assurance maladie se déroule dans les conditions classiques.

Rappel pour le médicament :
Lorsque le pharmacien se trouve en présence d’une rupture de stock d’un médicament d’intérêt thérapeutique majeur, il peut remplacer le médicament prescrit par un autre médicament, conformément à la recommandation établie par l’agence. Il doit alors inscrire le nom du médicament qu’il a délivré sur l’ordonnance et informer le prescripteur de ce remplacement.

Mon médecin m'a mis en arrêt de travail car j'ai des symptômes du coronavirus, comment vais-je être indemnisé-e ?

Si votre médecin vous a prescrit un arrêt de travail parce que vous avez des symptômes du coronavirus, il n’y a pas de disposition particulière qui s’applique. Il s’agit d’une indemnisation classique d’arrêt maladie, si vous remplissez les conditions administratives habituelles :

Dans le secteur privé (arrêt de moins de 6 mois) :

  • Avoir travaillé au moins 150 heures sur la période des 3 mois ou 90 jours qui précèdent votre arrêt de travail.

Ou

  • Avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du Smic horaire au cours des 6 mois précédant l’arrêt de travail.

Cas particulier des travailleurs saisonniers :

  • Avoir travaillé au moins 600 heures au cours des 12 mois ou des 365 jours précédant l’arrêt de travail.

Ou

  • Avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 2 030 fois le montant du Smic horaire au cours des 12 mois précédant l’arrêt de travail.

Les salariés du secteur privé se voient normalement appliquer un délai de carence de trois jours et ceux du secteur public d’un jour, toutefois le parlement a adopté dans le cadre de la Loi d’urgence sanitaire une mesure visant à supprimer le délai de carence dans tous les régimes « pour tous les arrêts de travail ou congés débutant à compter de la date de publication de la présente loi et jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire »

Il a été annoncé la possibilité désormais que le médecin du travail, qui habituellement n’est pas habilité à prescrire des arrêts de travail, puisse désormais le faire en cas de suspicion de COVID-19, vous pouvez donc le solliciter en ce sens.

Je suis parent d’un enfant de moins de 16 ans à domicile ou d’une personne en situation de handicap et je n’ai aucune solution de garde, ni de faire du télétravail, quelles sont les dispositions pour me permettre de rester à domicile ?

Si vous êtes tenu de rester à domicile sans possibilité de faire du télétravail pour garder votre enfant de moins de 16 ans, ou sans condition d’âge s’il est atteint d’un handicap, vous pouviez bénéficier d’un arrêt de travail jusqu’au 30 avril déclaré par votre employeur si vous relevez du régime général, agricole, marin, clercs et employés de notaires, travailleurs indépendants, travailleurs non-salariés agricoles et employés contractuels de la fonction publique.

Depuis le 1er mai, les salariés du secteur privé basculent dans le cadre du chômage partiel et bénéficient d’une rémunération correspondant à 84% de leur salaire net.

Cette disposition a été mise en place car les indemnités journalières complémentaires versées par l’employeur, permettant une rémunération équivalente à 90% du salaire, a une durée limitée de 30 jours, les 30 jours suivants la rémunération baisse à 66% pour les personnes ayant moins de 5 ans d’ancienneté notamment. Une disposition dérogatoire porte cette durée jusqu’au 30 avril mais pas au-delà. Afin de maintenir une rémunération plus avantageuse pour les personnes en arrêt, il a été décidé de mettre en place un système de chômage partiel à compter du 1er mai jusqu’à la fin du mois de mai au moins permettant ainsi de maintenir pour tous une rémunération minimum de 84% du salaire (100% pour les personnes au SMIC).

Ce dispositif ne concerne néanmoins pas les travailleurs indépendants, stagiaires de la formation professionnelle, travailleurs agricoles non salariés, artistes auteurs…qui pourront continuer à solliciter un arrêt de travail sur le site declare.ameli.fr et percevoir leurs indemnités dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui.

Personnes vulnérables et salariés en arrêt pour garde d’enfant : un nouveau dispositif simple et protecteur – Ministère des Solidarités & de la Santé 

Les arrêts de travail dérogatoires basculent en activité partielle au 1er mai – Ministère du Travail 

Les fonctionnaires peuvent de leur côté demander une autorisation spéciale d’absence permettant le maintien de l’intégrité de leur traitement.

A noter que les personnels soignants (de ville ou en établissement) ainsi que tous les personnels des établissements de santé et d’établissements médico-sociaux sont considérés comme prioritaire pour déposer leurs enfants dans les écoles, crèches et collèges.

Je suis en affection longue durée (ALD) et mon activité professionnelle ne me permet pas de faire du télétravail, je n’ai pas de symptômes à ce jour mais j’ai peur d’attraper le coronavirus si je me rends à mon travail, quelles sont les solutions ?

Certaines personnes ne pouvant télétravailler sont tenues de se rendre à leur travail à moins que leur médecin ne leur prescrive un arrêt de travail.

Les personnes identifiées comme à risque élevé et nécessitant une protection accrue dans la situation sanitaire actuelle doivent faire l’objet d’une protection particulière : Avis du HCSP à télécharger ici

Afin de simplifier les démarches, l’Assurance Maladie avait ouvert son service d’auto-déclaration en ligne declare.ameli.fr et pour les professionnels du secteur agricole https://declare2.msa.fr/cgu permettant aux personnes identifiées et reconnues en Affection de Longue Durée dans une liste spécifique de se déclarer directement sans passer par leur employeur afin de pouvoir bénéficier d’un arrêt maladie initial de 21 jours avec possibilité de rétroactivité au 13 mars. L’arrêt de travail n’étant pas automatique, les conditions étaient étudiées par la caisse d’Assurance maladie. Consulter les conditions ici.

Ces arrêts de travail dérogatoires ont pris fin au 30 avril pour les salariés du secteur privé.

Personnes vulnérables et salariés en arrêt pour garde d’enfant : un nouveau dispositif simple et protecteur – Ministère des Solidarités & de la Santé 

Depuis le 1er mai, les salariés du secteur privé concernés par les risques identifiés par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) basculent dans le cadre du chômage partiel et bénéficient d’une rémunération correspondant à 84% de leur salaire net. Cette disposition a été mise en place car les indemnités journalières complémentaires versées par l’employeur, permettant une rémunération équivalente à 90% du salaire, a une durée limitée de 30 jours, les 30 jours suivants la rémunération baisse à 66% pour les personnes ayant moins de 5 ans d’ancienneté notamment. Une disposition dérogatoire porte cette durée jusqu’au 30 avril mais pas au-delà. Afin de maintenir une rémunération plus avantageuse pour les personnes en arrêt, il a été décidé de mettre en place un système de chômage partiel à compter du 1er mai jusqu’à la fin des mesures de confinement permettant ainsi de maintenir pour tous une rémunération minimum de 84% du salaire (100% pour les personnes au SMIC).

Pour pouvoir bénéficier de cette disposition les personnes concernées doivent remettre un certificat d’isolement à leur employeur lui permettant de faire la déclaration de chômage partiel.

Le certificat d’isolement a été adressé par l’Assurance maladie aux personnes qui bénéficiaient d’un arrêt de travail télédéclaré sur la plateforme declare.ameli.fr

Les personnes qui ont été arrêtées par leur médecin peuvent solliciter ce certificat directement auprès de celui-ci. Le ministère du Travail a par ailleurs informé que le médecin du travail serait prochainement habilité à délivrer ce certificat aux salariés fragiles.

Ce dispositif ne concerne néanmoins pas les travailleurs indépendants : artisans-commerçants, autoentrepreneurs, artistes-auteurs, professions libérales, concernés qui pourront continuer à solliciter un arrêt de travail sur le site declare.ameli.fr et percevoir leurs indemnités dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui, et ce jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Les fonctionnaires et les agents contractuels de droit public concernés peuvent de leur côté bénéficier d’une Autorisation Spéciale d’Absence en remettant un certificat d’arrêt de travail remis soit par leur médecin soit par le biais de la plateforme declare.ameli.fr : à consulter ici

Travailleurs indépendants et agents de la Fonction Publique pouvant bénéficier du dispositif d’auto-déclaration : https://declare.ameli.fr/assure/conditions

  • Femmes enceintes à partir du 3ème trimestre

Ainsi que personnes reconnues en ALD au titre de :

  • Accident vasculaire cérébral invalidant ;
  • Insuffisances médullaires et autres cytopénies chroniques ;
  • Artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques ;
  • Insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves, cardiopathies congénitales graves ;
  • Maladies chroniques actives du foie et cirrhoses ;
  • Déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ;
  • Diabète de type 1 et diabète de type 2 ;
  • Formes graves des affections neurologiques et musculaires (Neuromyopathies et autres, myasthénies et autres affections neuromusculaires) ;
  • Hémoglobinopathies, hémolyses chroniques constitutionnelles et acquises sévères (drépanocytose) ;
  • Maladie coronaire ;
  • Insuffisance respiratoire chronique grave ;
  • Maladies métaboliques héréditaires nécessitant un traitement prolongé Spécialisé ;
  • Mucoviscidose ;
  • Néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique primitif ;
  • Paraplégie ;
  • Vascularites, lupus érythémateux systémique, sclérodermie systémique ;
  • Polyarthrite rhumatoïde évolutive ;
  • Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives ;
  • Sclérose en plaques ;
  • Spondylarthrite grave ;
  • Suites de transplantation d’organe ;
  • Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique.

En revanche les personnels soignants en établissement de santé ne peuvent bénéficier de ce téléservice, ils doivent donc s’adresser au service de santé au travail qui examinera au cas par cas les situations.

Je vis avec ma sœur qui est atteinte d’une maladie chronique identifiée comme à risque élevé de développer une forme grave de COVID-19 et je travaille toujours à l’extérieur, j’ai peur d’être contaminé-e et de la contaminer à mon tour, puis-je bénéficier d’un arrêt de travail pour la protéger ?

Les personnes cohabitant avec des personnes à risque identifiées par le Haut Conseil de la Santé Publique pouvaient être arrêtées par leur médecin afin de protéger leur proche fragile (télécharger l’avis du Haut Conseil de la Santé publique concernant les personnes à risque actualisé ici), jusqu’au 30 avril.

Depuis le 1er mai, les salariés du secteur privé concernés basculent dans le cadre du chômage partiel et bénéficient d’une rémunération correspondant à 84% de leur salaire net. Cette disposition a été mise en place car les indemnités journalières complémentaires versées par l’employeur, permettant une rémunération équivalente à 90% du salaire, a une durée limitée de 30 jours, les 30 jours suivants la rémunération baisse à 66% pour les personnes ayant moins de 5 ans d’ancienneté notamment. Une disposition dérogatoire porte cette durée jusqu’au 30 avril mais pas au-delà. Afin de maintenir une rémunération plus avantageuse pour les personnes en arrêt, il a été décidé de mettre en place un système de chômage partiel à compter du 1er mai jusqu’à la fin des mesures de confinement permettant ainsi de maintenir pour tous une rémunération minimum de 84% du salaire (100% pour les personnes au SMIC).

Personnes vulnérables et salariés en arrêt pour garde d’enfant : un nouveau dispositif simple et protecteur – Ministère des Solidarités & de la Santé 

Les arrêts de travail dérogatoires basculent en activité partielle au 1er mai – Ministère du Travail 

Pour pouvoir bénéficier de cette disposition les personnes concernées doivent remettre un certificat d’isolement à leur employeur lui permettant de faire la déclaration de chômage partiel. Ce certificat doit être délivré par leur médecin.

Ce dispositif ne concerne néanmoins pas les travailleurs indépendants : artisans-commerçants, autoentrepreneurs, artistes-auteurs, professions libérales, concernés qui devront  continuer à solliciter un arrêt de travail auprès de leur médecin.

Les fonctionnaires et les agents contractuels de droit public concernés peuvent de leur côté bénéficier d’une Autorisation Spéciale d’Absence en remettant à leur employeur un certificat d’arrêt de travail remis par leur médecin  https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/covid-19/QR_deconfinement_11_05_2020_VF_.pdf

S’informer

Toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le Coronavirus COVID-19 – gouvernement.fr

Les arrêts de travail dérogatoires basculent en activité partielle au 1er mai – Ministère du Travail

Arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19

Personnes handicapées, aidants et professionnels : ensemble face au COVID-19 – solidaires-handicaps.fr

Guide usagers « COVID-19 – Faire face à une maladie chronique pendant le confinement » – Haute Autorité de Santé – France Assos Santé

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et complications infectieuses graves – Point d’Information – ANSM

Bon usage du paracétamol et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : ces médicaments ne pourront plus être présentés en libre accès – Point d’Information – ANSM

Recommandations relatives à la prévention et à la prise en charge du COVID-19 chez les patients à risque de formes sévères (avis provisoire) – Haut Conseil de la Santé Publique

Gestion du Covid-19 dans la fonction publique – Portail de la fonction publique

Aide logistique aux professionnels de santé – Ministère des Solidarités et de la Santé

Personnes vulnérables et salariés en arrêt pour garde d’enfant : un nouveau dispositif simple et protecteur – Ministère des Solidarités et de la Santé

COVID-19 : Croix-Rouge chez vous – maintenir le lien social des personnes vulnérables isolées – Croix Rouge Française

Vous avez besoin d’aide ?

En cette période éprouvante de crise sanitaire, des lignes d’écoute associatives ou institutionnelles restent à disposition des usagers, des personnes malades et de leurs proches pour les accompagner et leur offrir du soutien psychologique ou du conseil en cas de besoin. Elles sont accessibles ici

14 commentaires

  • Baucher dit :

    Bonjour,
    Voici ce que j’ai reçu hier d’un savonnier dans ma boite mail

    « Des produits naturels surpuissants pour éliminer le virus »
    Huile d’Alep bio : Olive et baie de laurier Antivirale

    J’ai réellement été choquée par de tels propos au regard du travail du personnel soignant.
    Bien cordialement,

  • DODAT Daniel dit :

    Je « conseille » à tout le monde d’éviter d’écouter les chaines d’info qui, dans la course à l’audience, sont prêtes à inventer des infos. Une info radio brève et succincte est à privilégier, à mon sens.

  • cathala dit :

    Que peut prescrire (médicaments) un généraliste à un malade atteint du coronavirus mais qui doit rester chez lui, donc pas au point d’être hospitalisé, mais suivi sérieusement par son médecin généraliste ?

  • SERGE FERCOT dit :

    Bonjour,
    J’ai 70 ans et je suis en ALD ( Diabète type 2, HTA, Cholestérol, allergies asthmatiques ).
    Je suis confiné chez mon Amie à 70km de mon domicile.
    Début Avril, je devais faire ma prise de sang trimestrielle ( mesure de la HBA1C …….) et revoir mon médecin traitant pour le renouvellement de mon traitement.
    Malheureusement, je n’ai pas pu faire de prise de sang ni voir mon médecin traitant ( il ne fait pas de téléconsultation ).
    J’ai simplement fait le renouvellement de mes médicaments avec la prescription périmée à la Pharmacie du village ou je suis confiné, mais le Pharmacien ne m’a délivré les médicaments que pour un mois, soit jusqu’à début Mai 2020.
    Je pense que le confinement ne sera pas levé à cette date, comment vais-je faire ?????

  • REYNAUD dit :

    Bonjour,
    Macron a dit que les frontières en dehors de l’Europe resteraient fermées… Donc si je comprends bien les frontières européennes seront ouvertes, à quoi ça sert de déconfiner petit à petit.
    Je voudrais savoir comment le gouvernement va gérer le flux venant des autres pays, alors qu’il ne sait pas encore vraiment comment il va gérer le déconfinement dans notre pays.
    Merci de me donnerune réponse si vous le pouvez.
    Marie-Thérèse

  • RICHARD dit :

    Bonjour,

    J’ai une CIV membraneuse, je voudrai savoir si je fais partis des personnes à risque du COVID 19 et dois je être en arrête de travail.

    De plus je suis assistante maternelle, donc en contact avec les enfants et les parents.

    Si oui quelles sont les démarches à effectuer ?

    Merci d’avance.

    Cordialement

  • JEAN-LOUIS LIENARD dit :

    bonsoir Serge je suis dans le même cas sauf que je suis insulinodépendant il faut téléphonner a votre médecin ou le service médical il vont faxer une ordonnance a votre pharmacien de votre choix pour Emoglobyne glyquée je sais pas j’ai encore deux mois bien a vous

  • Webmestre dit :

    Bonjour à tous,
    En cette période éprouvante de crise sanitaire, sachez que notre ligne d’écoute Santé info Droits est pleinement mobilisée. Ligne d’informations juridiques et sociales constituée de juristes et avocats ayant vocation à répondre à toutes questions en lien avec le droit de la santé, elle apporte gratuitement des informations juridiques individualisées. N’hésitez pas à prendre contact : https://www.france-assos-sante.org/sante-info-droits/
    Solidairement,
    L’équipe de France Assos Santé

  • magal dit :

    Je suis travailleur indépendant, atteint d’une ALD et ne pouvant pas teletravailler. Cela fait 1 mois jour pour jour que j’ai déposé la demande sur ameli.fr et je n’ai toujours aucun retour… Et ça se veut être une mesure d’urgence ?

  • Chantal Meudic dit :

    Bonjour,
    je suis en ALD et confiné depuis le début. Afin de pouvoir télé travailler mon employeur me dit ne pas pouvoir me prêter l ordinateur avec le logiciel adéquat. Je ne peux donc travailler. Est-ce normal?
    Merci par avance de votre réponse.

  • john llorens dit :

    Bonjour ma compagne a des probleme de santé elle a 33 ans et fait de l hypertension depuis de nombreuse annees elle est sous cardentiel et autre medicament est elle une personnes a risque? Ont a demandez a son medecin traitant un certificat medicale ou une attestation qui certifie que ma compagne a des souci de santez pour le transmetre a mon emploiyeur qui depuis mars me fait travaillez 1 jour par semaine et le cabinet medicale a refusez sois disant ma compagne nai pas une personne a risque .
    . Que ce passe til si je ramene le virus a la maison pourais je me retourné contre le cabinet medicale en question sachant que ma compagne est fragile est qun tel viruse pourais vrement la metre dans u etat critique voir meme pluss la mort cordialement john

  • Mia dit :

    Bonjour,
    Je souhaiterais savoir si une personne ayant le facteur 5 de Leiden est considérée comme à risque? (Au vu des symptômes de thromboses causées par le covid19)
    Merci

  • SCHELDEMAN dit :

    Bonsoir,

    Je suis considérée comme personne vulnérable avec différentes pathologies (polyarthrite, diabète, hypertension, apnées sommeil) Mon mari est en télétravail. Nous avons un fils de 21 ans vivant sous notre toit jusqu’en septembre. Il va à partir de lundi 11 mai sortir voir ses ami(e)s, contacter des futurs employeurs pour un job d’été, visiter des appartements pour un futur déménagement. Je suis angoissée et me demande si à chaque fois il faudra désinfecter la maison : poignets, interrupteurs, s.bain etc.. Quelles sont les précautions qu’il nous faudrait prendre pour me protéger au maximum. Merci par avance

  • GRAY dit :

    Ma mère âgée de 69 ans a des pathologies reconnues ALD et une et neurodégénérative séjourne
    actuellement chez de la famille depuis plusieurs mois.
    Mon mari est soignant a été en arrêt maladie professionnel à cause du COVID. Dès le début de l’épidémie, nous avions préféré qu’elle reste chez la famille mais cela devient lourd, compliqué à gérer pour eux. Nous n’avons pas les moyens de la mettre en EHPAD (contexte sanitaire et moyens financiers).
    Quelles solutions envisager ? Quelles aides ? Pouvons-nous la reprendre chez nous quelques temps sans crainte sachant que le virus a déjà été contracté ? L’immunité existe-t-elle ?

    Merci pour vos conseils.

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